Vivre un deuil est une grande épreuve. Bien qu’elle soit principalement psychologique, elle devient rapidement une épreuve physique. Tout devient plus lourd, plus dur, et la dernière chose qui nous passe par la tête, c’est l’activité physique.
J’ose vous écrire ceci en espérant vous aider dans cette grande traversée.
Le mauvais temps et les immenses vagues passeront. Tout passe. Mais il faut quand même tenir sur le bateau, le temps que la tempête se calme.
L’activité physique n’a que des effets bénéfiques ! C’est vrai, pensez-y un moment ! Il n’y a que de bonnes nouvelles associées à l’exercice. On a trop longtemps pensé que l’activité physique pratiquée régulièrement n’était que pour ceux et celles qui désiraient maigrir ou améliorer leur apparence. Désormais, de plus en plus de gens s’entraînent pour les bonnes raisons : être en meilleure santé globale. Le moral, l’humeur, l’énergie et la santé mentale sont directement affectés par le sport. Les études sont de plus en plus concluantes et on sait désormais à quel point bouger peut transformer notre état d’esprit.
Quand on a l’impression que la tête n’y est pas, que les batteries sont à plat, l’exercice est le meilleur moyen pour briser ce cycle. En plus de vous procurer une sensation de bien-être mental grâce à la sécrétion d’endorphines, le fait de bouger vous permettra de délier physiquement les tensions accumulées. Et si le corps se sent mieux… la tête suivra.
Des effets qui se font sentir
Lorsque votre moral est au plus bas et que vous pensez que le moment n’est vraiment pas le bon pour faire de l’exercice, allez-y ! C’est justement le meilleur moment !
Les endorphines ont un effet légèrement sédatif qui favorise une plus grande sensation de bien-être et de détente. D’autres techniques, comme le yoga, la méditation ou des exercices de contrôle de la respiration, sont aussi d’excellentes options.
Il ne faut pas des heures et des heures d’haltères et de sueurs, il ne faut pas non plus des kilomètres et des kilomètres de routes parcourues chaque semaine pour que les effets se fassent sentir. Les gens qui bougent régulièrement dorment mieux, ont une mémoire plus vive, et se sentent plus détendus… En gros, les gens qui bougent traversent la tempête et les eaux troubles dans un état plus serein. Le deuil ne sera sans doute pas plus court, mais il sera moins sévère.
L’activité physique ne fera pas de magie, mais elle vous permettra de mieux contrôler vos émotions. Elle vous aidera à faire face aux éléments stressants, tout en diminuant la colère, les frustrations et les grandes tristesses.
L’activité physique peut aussi nous permettre d’oublier ces soucis temporairement en nous changeant les idées ! Une pause nous permet de rompre le cycle des pensées négatives qui, à elles seules, alimentent l’anxiété, la dépression et les troubles émotifs.
Le sport : un antidépresseur naturel
On peut de plus en plus affirmer que l’exercice peut traiter une dépression légère à modérée tout aussi efficacement que les médicaments, et ceci, sans les effets secondaires si redoutés. En plus de diminuer les symptômes, des études ont démontré que le maintien d’un programme régulier d’exercice pourrait diminuer de beaucoup les risques de rechute d’une dépression.
Voyez l’exercice comme le médicament le plus abordable qui soit pour traiter la dépression et l’anxiété. En prime, les effets secondaires, pour une fois, sont souhaitables puisque ceux-ci seront en lien direct avec une diminution du taux de mauvais cholestérol, une régularisation de la pression sanguine, une diminution du risque de diabète de type 2, et une diminution du taux de cortisol dans le sang, pour ne nommer que ceux-là !
Josée Lavigueur
À propos de l’auteure
Figure emblématique de la santé au Québec, Josée Lavigueur est instructeure de cours en groupe depuis plus de 30 ans. Présente dans plusieurs médias et co-auteure de livres à succès, Josée a animé et conçu 35 DVD d'exercices à ce jour. Elle est également la fondatrice de la plateforme web en ligne depuis 2018 : Ma Zone Fit. joseelavigueur.com
Je vais au gymnase pour m'entraîner, ce qui améliore mon état physique. Il y aussi un aspect social à rencontrer des gens, ce qui excellent pour le moral.
Mon fils est décédé subitement à l’âge de 37 ans, un soir il s’est couché et il ne s'est jamais réveillé.
J’ai fait beaucoup d’exercice physique particulièrement la marche et je suis sûr que ça m’a sauvé car oui j’avais beaucoup de peine je pleurais presque toujours mais aussi les oiseaux et les paysages me suivaient ce qui rendait mes pensées beaucoup plus positives, ça n’a pas diminué mon deuil mais ça l'a rendu un peu plus facile.
J'ai 83 ans, je suis veuve depuis bientôt 5 ans. Après avoir lu ceci, je me suis rendue compte que c'est ceci qui m'a sortie de mes peines. La marche et autres.
Pierrette Lapointe Leroux., 11 juin 2021