Dans sa chambre d’hôpital, Josée berce sa petite Marilou, qui vient tout juste de naître. Ceci pourrait être le plus beau jour de sa vie, sauf que, coup du destin, cette maman berce son bébé en sachant que d’ici quelques heures, il expirera son dernier petit souffle. N’ayant pas eu la chance de voir le jour en santé, Marilou ira rejoindre les anges, laissant ses parents avec le goût amer des espoirs perdus.
On réfère au deuil périnatal lorsque le décès survient pendant la grossesse (interruption volontaire ou non), durant l’accouchement ou 28 jours après. Bien que plusieurs sous-estiment la portée psychologique de ce deuil, les couples qui y sont confrontés n’en demeurent pas moins bouleversés. Ainsi, de lourds sentiments d’échecs, de culpabilité, de colère et de déception guettent les parents qui repartent les bras vides de l’hôpital.
L’entourage ne comprend pas toujours
Les gens ont tendance à croire que si on n’a pas connu l’enfant, le deuil sera beaucoup plus facile à traverser. Pourtant, il s’agit d’une perte qui, allant à l’encontre de l’ordre des choses, prend les parents par surprise. Quand on perd un bébé, on perd notre avenir, toutes les choses qu’on voyait pour lui, tout ce qu’on rêvait de faire avec lui.
Au sein du couple
Dans un couple, les deux personnes n’exprimeront pas nécessairement leur peine de la même façon. Des conjoints attendront beaucoup de soutien de la part de l’autre, mais ce dernier, tellement dévasté par son propre chagrin, ne sera pas toujours en mesure d’offrir l’aide nécessaire.
C’est très important pour les parents d’exprimer ce qu’ils ressentent par rapport à cette perte. Pour partager leur peine avec des gens qui ont vécu la même épreuve, ils peuvent recourir à des groupes d’entraide, qui accueillent des gens vivant ce deuil spécifique. Il existe aussi beaucoup d’autres ressources disponibles : le médecin de famille, les services sociaux locaux ou un professionnel exerçant en pratique privée.
Merci du partage !
Nicole Paquette Laparé, 23 mai 2020