Le 12 Mai 1999, DENIS, mon fils aîné, alors âgé de presque 14 ans, a fermé ses yeux d'ange, à 20h30 à l'hôpital de La Rochelle, sans qu'aucune opération n'ait plus été tentée.
Ce jour là, c'était le week-end de l'ascension et nous venions d'arriver chez ma maman : DENIS était un passionné de sport et surtout de foot ; les buts de foot doivent être fixés au sol ( la loi du 04/06/96 l'exige), mais la commune dans laquelle nous étions n'a pas respecté cette loi ! DENIS a été écrasé par la chute du but de foot qui lui est tombé sur la poitrine, les procès viennent juste de se terminer, la justice a simplement dit, « c'est une erreur regrettable », la commune n'a jamais exprimé de regret, j'attendais de la justice de pouvoir mettre un visage sur ceux, celui, celle, qui n'avaient pas fait leur travail mais je n'aurai rien !
Alors je vis avec ma haine que je ne peux exprimer, je me réveille chaque jour en regrettant d'être encore là, alors que DENIS ne vit plus, lui qui l'aimait, qui avait plein d'idées, plein d'espoirs, tout est fini, et j'ai tellement de mal à ne pas me sentir coupable de l'avoir emmené dans ce village que je suis incapable depuis 5 longues années de n'occuper de mon Frédéric correctement. Heureusement, il y a Michel, mon mari qui souffre mais il fait tellement !
Le temps qui passe n'arrange rien, en ce moment encore plus que les autres jours je ne sais plus où j'en suis !
À bientôt.
Ghislaine
Fontenay-aux-Roses (France)