Le violet de la violence
Lorsque est tombée la sentence
Qui donnait à ton existence
Un avenir, mais en suspens
L'indigo de l'indéfini
Tel qu'en moi fut ta courte vie
Ballottée de craintes en déni
De sourires, en larmes et en cris
Le bleu de la blessure profonde
Qui s'étend sur moi comme une onde
Quand ta mort et ma vie confondent
Mes doux rêves et ce triste monde
Le vert de la vraie espérance
Qui m'entoure telle une danse
Pour que la moindre circonstance
À ton saut fatal donne sens
Le jaune de ta si jeune lumière
Qui suit pas à pas mes prières
Pour que mes longues nuits s'éclairent
De ta trop brève vie d'hier
L'orangé des aubes dérangées
Qui m'appellent encore à t'aimer
Toujours plus, mais sans t'embrasser
À t'aimer sans te caresser
Le rouge de ma rage qui plane
Sur mon existence qui se fane
Dont la douleur qui en émane
Me rapproche de toi, Loanne.
Béatrice
Angers (France)