Cela fait 10 mois que mon épouse est décédée, après plusieurs mois de terribles luttes contre la maladie. Elle avait 45 ans et moi 44. Nous étions heureux après 22 ans de vie commune. J'ai cherché à masquer ma douleur, trouver du réconfort, de l'affectif. Plus personne à qui parler, plus personne à aimer, plus personne qui vous touche. Je me sens comme un être à part, un extra-terrestre venu d'une autre planète.
Cette recherche m'a conduit à rêver très tôt à une autre vie, un autre amour. Erreur, aujourd'hui je reviens à mon deuil, avec du retard. Le chemin de deuil qui n'est pas parcouru sera toujours à parcourir un jour. Il faut le vivre son deuil, et plus on va le vivre par ses pleurs, ses cris, ses angoisses qu'il faut mille fois vaincre, plus le bout du tunnel se rapproche.
Jean
Fréjus (France)