Un choc. Elle était pour moi comme un rayon de soleil. Il y a quelques jours, j'aurais trouvé ridicule d'écrire cela. Une famille, énorme, en province, dans laquelle je ne me suis jamais senti à l'aise. Des histoires lourdes entre individus. Un suicide, il y a déjà pas mal d'années. D'autres histoires tristes. Et l'été dernier, je vais rendre visite à une grande tante, âgée, souffrante. Un temps merveilleux. Le soleil surchauffe les verrières « modernes » de l'hôpital. C'était une jeune fille. Tout sourire. D'après elle, la cortisone la « dopait ». J'étais littéralement sous le charme. Je découvre l'Amour dans ma propre famille. Je découvre une certaine sensibilité. L'humour est là, aussi.
Odile, je pense à vous.
Odile, puisque c'était son nom, me raconte toute l'histoire de ma famille, côté maman. La traversée des Alpes depuis le Piémont, entre deux guerres. L'artisanat. Instruments de musique. Chaussures (eh oui, l'Italie !). Deux heures pleines. J'ai en face de moi la mémoire d'une famille qui n'en a plus que relativement (tellement) peu... Je poserai même un lapin sans m'en rendre compte à d'autres pour déjeûner...
C'était l'été dernier. Je pensais la revoir. Je ne sais plus si je dois écrire à la deuxième ou à la troisième personne. Dilette, je crois que je suis en train de changer. J'ai l'impression que, pratiquement, tu m'as APPRIS quelque chose. J'ai l'impression que tu me laisses quelque chose de très beau.
Mathieu
Paris (france)