Un deuil de neuf mois, c'est un peu semblable à une grossesse. Le décès d'André a fait basculer ma vie. Mon homme, mon mari, mon ami, mon p'tit trésor d'amour m'a quittée pour aller vivre une nouvelle vie. Sa mort m'a anéantie totalement et j'ai dû partir du néant pour essayer de survivre.
Un mois, deux mois... neuf mois. Pendant tous ces mois, mon corps, à l'inverse d'une grossesse, a perdu du poids (22 lbs). Pendant neuf mois, j'ai essayé de rebâtir ma vie avec des hauts et des bas, tout comme dans une grossesse avec des hauts et des bas. Pendant tous ces mois, j'ai cheminé jour après jour, pour en arriver au bout de neuf mois à voir une petite lueur de paix dans mon cœur tellement triste et meurtri par le décès d'André.
Il y a encore des crises de larmes, comme il y a des rages de bouffe durant une grossesse, mais de mois en mois la fréquence diminue et c'est moins pénible avec le temps. C'est comme un accouchement, avec plein de douleurs mais au lieu d'un nouveau-né, c'est cette petite lueur de paix intérieure qui a l'air de vouloir prendre part à ma vie. C'est apprécier à nouveau certaines parties de ma vie, c'est accoucher d'un prélude à une nouvelle vie, une vie moins triste.
Danielle
(Québec)