Ma mère est décédée le 3 janvier dernier à l'âge de 68 ans, d'une maladie sanguine qui fut fulgurante. Son départ, si soudain, nous a tous laissés sous le choc. J'ai encore des problèmes à réaliser que mon pillier, ma confidente, cette personne qui aimait tant la vie, n'est plus. À mon retour des funérailles, lorsque j'ai dépouillé mon courrier, il y avait, parmi les cartes de condoléances, une carte d'anniversaire qu'elle avait pris la peine de m'écrire malgré la vie qui lui échappait, et dans laquelle elle me remercie pour tout. Ce témoignage d'amour, je le chérirai toujours.
Mais malgré la peine occasionnée par son départ, nous devons nous réorganiser et il y a mon père. Je le vois tellement malheureux depuis le départ de ma mère, je ne sais plus que faire. Elle était tout pour lui, décidait tout, des finances jusqu'aux vêtements qu'il portait. Maintenant, il est complètement désemparé. Il n'avait jamais scénarisé le départ de ma mère avant le sien.
Je ne sais pas ce qui me chagrine le plus ; la mort de ma mère ou le désarroi de mon père. Je voudrais tellement qu'il reprenne un tout petit peu goût à la vie, je cesserais ainsi de m'inquiéter sans cesse.
France
Boisbriand (Québec)