Le 27 juin dernier, ma mère est décédée subitement à l'âge de 49 ans.  Je sens un grand vide en moi.  À 20 ans, il me semble que j'avais encore besoin de ma mère pour me guider, me conseiller et j'aurais tant aimé vivre encore de beaux moments avec elle.  Je ne suis pas seule à souffrir : mes deux frères de 18 et 15 ans, mon pauvre petit papa, mes grands-parents maternels qui sont bien âgés pour supporter le choc du troisième décès d'un de leurs enfants.     Je sais bien que je devrais commencer par vivre ma peine, mais c'est tellement dur de voir souffrir les gens qu'on aime.  J'aimerais pouvoir les soulager d'un coup de baguette magique, remonter dans le temps et la ramener...  Faut pourtant que je me résigne...  En plus, je retourne étudier à l'extérieur dans quelques semaines et j'ai peur de laisser mes frères et mon père seuls.  J'ai aussi peur de trop m'ennuyer d'eux et de ma mère.   Pourtant il faut que je continue pour que ma mère soit fière de moi, où qu'elle soit...

Jusqu'à maintenant, l'autopsie n'a pas encore révélé la cause du décès.  Cela nous laisse avec un gros point d'interrogation.  Pourquoi est-elle morte s'il n'y a pas de cause apparente ?  Elle ne se sentait pas très bien ces temps-ci puisqu'elle a consulté trois médecins la semaine précédant sa mort (ils ont diagnostiqué une grippe et une trachéite...).  Vivante ou morte ils n'ont pas pu détecter ce qui n'allait pas.  Connaître la cause de son décès ne nous la ramènera pas, j'en ai conscience, mais rester dans l'ignorance est pénible et l'image pénible de ses derniers instants de vie reste gravée dans ma mémoire...

Malgré les moments difficiles que je traverse, j'ai confiance qu'un jour ça ne fera plus aussi mal et que cette épreuve m'aura permis de grandir.

Bon courage à tous et à toutes !

Valérie
Trois-Rivières (Québec)