Moi, c'est mon père que j'ai perdu le 6 janvier dernier 2023. Il souffrait de démence vasculaire et lors de son dernier séjour à l'hôpital, il n'avait plus sa tête du tout et quand le médecin lui demandait ce qu'il pouvait faire pour lui, il lui répondait qu'il voulait mourir. Comme il n'était pas éligible à l'aide médicale à mourir, le médecin nous a proposé de le mettre sur les soins de confort. Il a coupé tous les médicaments superflus, mis sur le dilaudid et la morphine. Mon père a décidé qu'il cessait de manger et de boire (il ne le faisait que s'il en avait vraiment envie).
Quand il est décédé, dès le premier soir, au coucher, j'ai été prise de maux de têtes, mon sommeil était interrompu par des crises d'anxiété intense ; j'avais moi-même l'impression de mourir, j'ai eu des nuits blanches, des pleurs qui ne cessaient jamais. J'ai tellement serré des dents que depuis, j'ai mal constamment à la mâchoire du haut et du bas du côté droit. J'ai encore ces maux de tête.
Cependant, le fait que mon père est mort occupe beaucoup moins mon esprit. Pendant 6 mois, j'y pensais constamment à chaque minute au point où j'y pensais le matin en me levant, toute la journée, le soir en me couchant et la nuit lorsque je me réveillais pour aller à la salle de bain. Si je me rendais compte que je n'avais pas pensé à mon père, je me sentais terriblement coupable. Je commence tout juste à avoir du plaisir au travail.
Je continue toujours de souligner le jour de son décès sur le calendrier à chaque nouveau mois... Je travaille fort pour lâcher prise !
Chantale