Il n'est jamais de plus doux chagrin dans le temps
Que celui d'avoir aimé, jusqu'à s'être oublié complètement
Et d'atteindre dans sa conscience, cette certitude éternelle
Que chaque rose flétrie renaît toujours sous l'épine
Je n'ai du ciel et de la perfection qu'une vague intuition
Que ce qui survit à la tombe restera toujours l'essentiel
Les âmes voltigent, illuminant l'infini
Comme de magnifiques lucioles, embrassant la nuit
La vie et la mort s'échangent l'aller-retour...
Un souvenir toujours présent d'un temps disparu
Que même toute ma vie s'y perd à l'infini
Mon âme est un passage vers la lumière
Telle une goutte d'eau, entre ciel et terre
Toi qui fut de l'amour mon premier grand frisson
Toi qui sera du bonheur ma dernière obsession
Existe-t-il du bonheur un souvenir plus vivant
Que celui d'allumer son cœur à sa mémoire...
Merci à toi, qui fit d'une étincelle un foyer ardent
Toi, qui resteras dans l'absence ma seule inspiration
Merci à toi, qui fit de ma nuit mon rayon de soleil
Toi, qui semas dans mon cœur ma seule vraie passion
Merci à toi, qui fit d'un jour, pour toujours un présent
J'ai au fond de moi un univers caché
Un coin secret, où peut survivre le souvenir...
Hier de ma vie est un jour dépensé
C'est une trace dans le sable, que le vent va effacer
C'est une nuit obscure, que l'aurore va disperser
Demain de ma vie est un jour emprunté
Comme un mirage au désert, que le vent va modifier
Comme au ciel un reflet d'étoile qui a cessé d'exister
Tout comme le soleil, qui revient après la pluie
Tout comme l'aube, qui succède à la nuit
Rien ne peut jamais voiler longtemps le temps qui passe...
De vous, visages aimés qui peuplez mes souvenirs
Pouvoir entendre les mots jamais prononcés...
De mon âme, je vois l'horizon...
Au-delà de la tombe.
(pour mon amour Denis, de ta Marie-Josée)
Marie-Josée
St-Jean-Chrysostome (Québec)