Le décès de mon petit bonhomme de trois ans fut l'explosion d'innombrables émotions. La perte de cet enfant sans malice, plein d'amour et de douceur, laissa là une partie de mon coeur, de mon corps et de ma tête. Ce fut l'impuissance, la culpabilité, la colère, la haine, le tourment continuel et, doucement, très doucement, la compréhension du deuil. Les périodes de paix intérieure ont refait surface lentement et périodiquement, un peu plus longues à chaque fois. Le fait de voir la famille, de rencontrer les gens, d'en parler de plus en plus et, surtout, de donner à mon autre enfant l'attention qu'elle avait besoin, de répondre à ses questions posées simplement et spontanément m'ont permis de prendre concience que la roue continuait de tourner. Les rechutes sont aussi douloureuses mais plus sereines.
Je l'imagine souvent avec son beau sourire, ses yeux charmeurs et ses caresses si intenses et je me dis qu'ils sont heureux ceux qui peuvent bénéficier de sa présence, et qu'un jour je remettrai mon nez dans son cou et le recouvrirai de baisers comme c'était si bon de le faire.
À tout ceux qui ont perdu un être cher, je peux vous dire que ce ne sera jamais facile, que jamais on ne les oublie, que toujours on les aime et soyez certain que leur désir le plus cher est de ne plus vous voir pleurer et malheureux.
Bientôt deux ans et demi, tu dois avoir grandi mon petit bonhomme et nous aussi. Merci David.
Line
Québec (Québec)