ar une belle première journée de vendanges chez des copains vignerons, mon mari âgé de 43 ans eut un peu mal à poitrine et alla se reposer. Plus tard on vint me chercher : le choc, en voyant la voiture de gendarmerie et celle du smur (samu), je me suis dit : Ça y est c'est un infarctus ». Le pire fut de voir sur la moquette mon mari au visage déjà cyanosé être réanimé et entendre la doctoresse dire : « Heure du décès... ». Et après, le voir rester seul sur la moquette et assister au défilé des gendarmeries et autres... et annoncer à mes filles de 12 et 15 ans que leur papa était décédé. De me battre avec la paperasse, les administrations diverses, de tomber sur des secrétaires qui ont dû louper les cours de psychologie quand elles me répondent : « Si vous voulez savoir les causes du décès de votre mari, faites une lettre au juge et ensuite vous aurez tout dans un mois ». J'ai réussi à faire cette lettre et à retéléphoner le lendemain : caillot aux coronaires sans jamais avoir eu d'alerte.
Pourquoi si jeune ? Pourquoi tout court.
Cela fait du bien de lire d'autres témoignages.
Le chemin du travail du deuil sera long, pleurons, parlons.........
Annie
Vevey (Suisse )