J'ai 52 ans et je viens de perdre mon père. Il avait beaucoup maigri et avait quelques difficultés respiratoires mais rien de détecté. Je n'ai donc pas réalisé que mon père allait nous quitter d'un arrêt cardio-respiratoire.
Ça a été très difficile, c'était il y a une semaine. J'avais des douleurs intenses à l’œsophage car les derniers jours il était entubé. Ça me brûlait et j'avais l'impression qu'on m'arrachait une partie de moi.
Mariée et mère de famille, la perte de papa me cause un vide intense mais je fais face car ma mère n'a que moi et elle compte beaucoup pour moi. Je vais donc l'aider et être présente. Mais papa me manque. Quand j'ai compris qu'il allait nous quitter, je lui ai parlé comme quand j'étais petite fille, même ma voix changeait et redevenait plus infantile. Ça m'a beaucoup interpellée, je lui ai dit que je l'aimais. Je le sais présent avec nous mais il était si vivant que je le pensais immortel car jamais malade.
Je suis profondément triste et si mes douleurs et brûlures à l’œsophage ont cessé un peu, mon corps ressent parfois des tremblements et j'ai froid.
Lacoste
(France)