Jour après jour, j'ai toujours le mal de toi
Le mal de ton rêve où je pouvais lire tant de présages
Jour après jour, malgré moi, j'entends ta voix
Qui me parle, qui me chante et qui m'invente de nouveaux présages.
J'ai essayé d'oublier ce mardi maudit
Ton pauvre corps meurtri
Là, je pouvais encore te tenir dans mes bras
Malgré le sommeil où l'on t'a plongé.
J'ai le mal de vivre comme un bateau ivre
au creux de la vague
Tu es ma tempête je perds la tête
Déjà je divague ma raison s'égare.
Mes lèvres ne peuvent plus sourire
Mon cœur se déchire et tout m'abandonne.
Sans toi, que m'importe où le temps m'emporte.
J'aurai tant voulu que tu ouvres les yeux,
que tu me dises :
« Maman, ça va aller, pleure pas »
Je ne saurai oublier
La douceur de tes cheveux quand je les caressais,
Avant que l'on te prenne à moi.
Mon enfant, tout mon être crie après toi
jusque dans mes entrailles.
Ça fait si mal d'avoir le mal de toi
Je voudrais crier ma peine, mon manque de toi
Personne ne pourra jamais combler ces petites choses,
Ces petits mots, cette complicité
Que personne ne soupçonnait.
Moi je sais combien tu étais sensible
Merci, amour, pour tout ce que tu nous a donné
Pendant 14 ans de bien et de mal,
Ne m'en veux pas, mais j'en crève
D'AVOIR LE MAL DE TOI.
Maman.
Mady
Marcenais (France)