Voici un texte que j'avais écrit en début août 2013 avant le décès de mon père le 16 septembre 2013. Je m'aperçois la détresse, la douleur et par le fait même toute la tendresse qui m'imprégnait à ce moment-là. Dur encore aujourd'hui d'accepter son départ. Je t'aime papa... tu me manques trop ! xxxx
Je me prépare à l'éventuel départ de mon père. La maladie le rattrape énormément. De jour en jour, les nouvelles sont de moins en moins bonnes. C'est l'évidence... il nous quittera. Et le plus vite est le mieux pour lui, la souffrance dans tout son corps nous perturbe tous. Notre amour pour lui est immense et nous tentons par cet amour de lui apporter un baume sur ces souffrances. Nous lui disons que nous l'aimons, nous le remercions de tout ce qu'il a fait pour nous.
Mon coeur de petite fille ne veut pas le perdre, mais le coeur de cette femme en moi ne veut plus le voir souffrir. Si injuste cette maladie qu'est le cancer. Faire autant souffrir l'être humain, cette déchéance qui les accable.
Voir son père si fort et sentir qu'il peut nous protéger de tous les maux de la vie. Et maintenant le voir si faible et se faire attaquer injustement par toute cette souffrance sans pouvoir faire quoi que ce soit. Ce sentiment d'impuissance qui lie nos mains et nous empêche de lui porter apaisement. À mon tour j'aimerais lui montrer que je suis forte et lui enlever toute cette douleur. Mais cette force ne pourra me servir qu'à surmonter la peine à son départ, de son absence, de ses souvenirs qui me vogueront dans la tête tout au long de mes moments de nostalgie.
Papa tu peux partir même si mes sanglots semblent dire le contraire. Tu me manqueras. Je t'aime... Et sois pour nous notre guide, protège-nous. Sois fort pour ce départ qui, je sais, t'est pénible.
Je te soufflerai des baisers, là où tu seras... Allez !... tu peux partir...
Tigernouille
Sainte-Marthe-sur-le-Lac (Québec)
Ces mots résonnent en moi, exactement ce que j'ai vécu avec ma maman , exactement ce que j'ai ressenti.
Anne, 27 avril 2014Merci pour ce beau partage
Anne