Dovic,
Je me sens si seule, si vide, si noire. Je ne sais comment revivre, comment sourire. À chaque lever ou coucher de soleil, je me sens tiraillée par la réalité si dure à vivre, à supporter. Maman, papa, Sébastien et moi pleurons continuellement toutes les larmes de notre corps, tout est parti avec toi.
Reviens, reviens-moi, reviens-nous. J'ai l'impression de vivre dans un cauchemar éternel, viens m'aider, je suis fatiguée de faire semblant, j'ai pas envie.
Non, je ne pense pas à te suivre dans ton suicide car si je le faisais, je tuerais papa, maman et Sébastien. Mais je n'ai plus de cœur, chaque jour qui passe est une épreuve, un jour de plus sans toi. Alors je veux juste te demander pourquoi, pourquoi tu nous as abandonnés, nous ta famille, pourquoi ne t'es-tu pas ouvert à moi ?
Aujourd'hui je suis contrainte de te le dire par écrit, par du virtuel, car je n'aurai plus jamais de concret, car tu n'es plus là. Comme dit ton chanteur Jamait : « Qu'est-ce que tu fous là-bas, qu'est-ce que tu fous sans moi ? »
Viens me chercher s'il te plaît, reviens-nous, ne m'abandonne pas. Je suis désolée, si j'avais vu ton malheur... pardonne-moi, reviens s'il te plaît, reviens.
Karen
Dijon (France)