C'est son silence que je remarque le plus,
Il est assourdissant, il me tue doucement
Les pièces vides de la maison,
Son pas qui ne raisonne plus sur le carrelage,
Le parquet qui ne craquera plus
sous sa gymnastique du matin
Les murs sont seuls !J'ai cherché comme un dément,
partout, dans chaque pièce
J'ai ouvert les portes sur le désespoir
de ne plus la voir.
Les pièces sont vides !
Du bureau, je ne verrai plus sa voiture rentrer
Je n'entendrai plus la portière claquer
Elle avait un façon bien à elle d'ouvrir le garage La maison se tait !
Je n'entendrai plus le froissement de ses habits,
Le soir avant de rentrer dans le lit
Je n'entendrai plus ses mots d'amour,
Lorsque nous étions l'un dans l'autre.
Le lit est seul !
Je n'entendrai plus son réveil précipité,
Son matin plein de rituels et d'activités
Plus jamais, les petits bruits de la salle de bains
Plus jamais le bruit du bonheur d'être avec elle
Son silence crie dans mon cœur
Vincent Tastet
Saint-Paul-les-Dax (France)