Le 23 septembre l998, 7 heures le matin. Le soleil est resplendissant et même aveuglant. Linda, 22 ans, qui s'est réinscrite aux études, doit se rendre à l'intersection, à environ 500 pieds de la maison, pour prendre l'autobus. Elle se prépare, elle vient me parler et part ! Elle ne fait pas 100 pieds dans la rue qu'une camionnette, dont le conducteur est aveuglé par le soleil, la renverse et là, notre vie est complètement changée. On vient nous chercher car nous n'avons rien entendu, ni rien vu. Et là, je l'ai vue étendue là, sans vie. Ambulance, police, hôpital, retour à la maison avec l'immense peine d'avoir perdu notre grande fille.
Les jours qui ont suivi ont été des journées où, supportés par nos parents et amis, nous avons fait nos derniers adieux à son corps. Que de déchirements... Et les jours passent et toujours son absence est intolérable. Ses sourires, ses sautes d'humeur, tout nous manque. Il n'y a pas une journée, pas un paysage, pas un rayon de soleil qui ne me fait pas penser à elle.
Nous savons que tu es là avec nous, Linda, mais tes caresses nous manquent. Durant le verglas, que de belles choses nous avons vécues avec toi, tu étais revenue vivre avec nous après 3 ans de vie d'appartement. Et cela, je remercie Dieu, car les moments que nous avons vécus avec toi vont toujours rester gravés dans nos coeurs et dans notre mémoire.
Lorraine
St-Ignace de Stanbridge (Québec)