La vie est parfois si brutale
Que mon sang en devient glacial.
Mes yeux tournés vers l'avenir,
Parfois, ne veulent plus sourire.

Le bonheur semble si parfait,
Mais, éphémère, il disparaît.
Cette lueur qui pétillait
Va, hélas, s'éteindre à jamais.

La vie est parfois si brutale
Qu'il me semble entendre ton râle,
Ta vie qui s'écoule peu à peu :
J'écoute, fais-moi ton dernier voeu.

Tes yeux jadis si pétillants,
Ton caractère si bienveillant.
Tu répandais le bonheur,
Mais, désormais, ton coeur se meurt.

La vie est parfois si brutale,
Qu'aujourd'hui, je me sens bien mal.
Tu as disparu si vite
Que j'en suis toute déconfite.

Tes yeux se sont clos à jamais,
Mais, dans mon coeur, tu es gravée.
Intacts restent les souvenirs
Qui, comme un trésor, vont m'étourdir.

Aujourd'hui, mon corps est vidé,
Et mes larmes n'ont rien changé.
Tu es à présent sous la terre
Et la vie m'apparaît amère.

Tant de moments à vivre encore,
Tant à partager... Mais j'ai tort.
Tu n'es plus là, je le sais bien,
Je ne peux cacher mon chagrin.

Mais, même si ton coeur ne bat plus,
Ta vie, quelque part, continue,
Car, moi, je ne t'oublierai pas,
Je me souviendrai, jusqu'au trépas.

La vie est parfois si brutale,
Mais, toi, tu étais si joviale
Que tu m'as beaucoup apporté
Et que ma vie en est changée.

Merci d'avoir ouvert mes yeux,
Chaque instant m'est très précieux,
Ce temps qui passe, s'écoule et fuit,
Mais, mes souvenirs si pleins de vie.

Magali
Montpellier (France)

Poème écrit le 10 novembre 2001.
En hommage à Sophie, décédée à 19 ans 1/2 d'un accident de voiture, le 10 avril 1995.