Trop rapidement, les personnes en deuil veulent des résultats, parce que leur entourage s’attend à ce qu’elles aillent mieux le plus vite possible, qu’elles retournent travailler et qu’elles reprennent leurs habitudes de vie. Mais pour la plupart des gens, ça ne se passe pas comme ça.
Avant tout, il est important de prendre le temps de vivre son deuil. Nous parlons ici de vivre un deuil et non de faire son deuil. Un deuil, ça se passe beaucoup dans l’être, dans la réflexion, dans l’adaptation.
C’est quelque chose qui bouge : on oscille entre l’état de deuil où s’entrecroisent le chagrin, la colère et les symptômes dépressifs, pour ensuite aller vers l’autre sphère où la personne endeuillée se réinvestit dans la vie. Cette oscillation de l’un à l’autre peut se faire plusieurs fois dans une même journée, ou encore rester bloquée pendant un mois.
Tant que le deuil est en mouvement, qu’il y a des réactions, qu’on peut prendre des pauses, manger, dormir et répondre à ses besoins usuels, c’est un signe que le deuil est sain. Ça ne veut pas dire pour autant que c’est facile.
L’histoire de vie de la personne endeuillée, sa préparation au deuil, les deuils passés non résolus, les outils disponibles et le réseau de soutien sont des facteurs importants.
Tout au long de notre vie, on se construit une maison. On commence par les fondations, puis on monte la structure et on choisit les couleurs. Au fil des étapes, le coffre à outils prend forme. Si on a appris qu’il fallait contenir sa peine et ne pas en parler, il est fort probable que l’on se retrouve avec des deuils non résolus. Le travail sera alors plus exigeant, car l’endeuillé devra affronter plusieurs deuils en même temps.
Ce texte est tellement beau, significatif, et si profond.
J'aimerais le retenir pour en faire mien si un jour le moment difficile se présente.
Nous sommes mariés depuis 62 ans et je suis amoureux de ma belle depuis notre rencontre, une année plus tôt. Je sais que ce moment viendra, et que l'un de nous deux se retrouvera seul, seul avec sa peine et ses souvenirs.
Dans mon jeune âge, je croyais que ce serait plus facile en vieillissant de vivre la perte de la personne aimée. Hélas! non! Notre amour a grandi; nous sommes à notre retraite et nous avons tout notre temps pour nous aimer. Nous ne nous en privons pas... La séparation définitive n'en sera que plus difficile.
Merci à l'auteur de ce beau texte.
Je viens de perdre ma mère. Je ressens une douleur inimaginable qui ne semble pas s'affaiblir. Presque chaque seconde est difficile. Mais grâce de à de l'aide psychologique, de mon médecin, le support des membres de famille et des sites comme le vôtre, je ne me sens pas seule et je sens que je peux continuer à fonctionner et vivre mon deuil de façon naturelle. Merci à toute votre équipe pour la création du site, et le texte qui a été partagé ici m'a fait pleurer. Il est beau et touchant. Merci. xxx
Très beau texte, merci. Nous vivons une journée à la fois le deuil de notre fils unique décédé à 34 ans. Nous sommes conscients du chemin parcouru depuis le 19 janvier 2019 mais la douleur est toujours présente, plus douce mais présente. Bon courage à tous.
Je trouve que c'est un très beau texte. J'ai perdu ma mère il y a trois ans de la maladie d'Alzheimer. Le deuil est une étape difficile, parfois on a besoin d'aide, il ne faut pas hésiter à demander, bien entouré et écouté, c'est déjà un pas vers la guérison.
Tous ces beaux textes que les gens ont écrit sont vrais, beaux et touchants! J’ai perdu mon conjoint en 2010 quelques jours avant Noël après 40 ans de mariage à 62 ans, j’ai tellement pleuré sont départ! Je pensais ne plus être capable de m’en sortir! Pendant 6 mois, j’ai eu l’aide d’une merveilleuse personne du CLSC qui m’a rencontrée à chaque semaine pour m’aider à accepter ce départ subit, c’est un ange qui a été placé sur ma route et je l’en remercie du plus profond de mon cœur. Bientôt 12 ans qu’il est parti, j’ai une pensée pour lui à chaque jour et il me manque encore! Même si j’ai refait ma vie!
Merci pour ce texte. En tant que thérapeute, je suis régulièrement appelé à intervenir avec des gens endeuillés. Mon travail de compassion et d'empathie vise à aider les personnes rencontrées à traverser cette épreuve pour y découvrir la joie, la sérénité et l'amour vécus autrement avec la personne décédée.
Je viens de perdre mon épouse ce 29 septembre. C'était mon premier et seul amour. 50 ans de fréquentations dont 44 ans de mariage. Après un long et courageux combat contre la leucémie elle a choisi l'aide médicale à mourir à 64 ans. Elle nous a donné toute un leçon de vie et de courage. Moi aussi j'oscille entre la colère de l'impuissance face à une maladie mortelle et le déni. L'acceptation viendra sûrement avec le temps mais le vide ne sera jamais comblé. Quel beau texte de M. Viens, qui nous rejoint tous, les endeuillés.
Quand tes yeux se fermeront
Jean-Louis Viens, 10 août 2019que Dieu me vienne en aide
J'appréhende tellement ce moment
Je demande que les miens les précèdent
Une vie auprès de toi fut si courte
Tout cet engouement qu'on aura vécu
On ne peut croire arrivée la fin de la route
et le crépuscule qu'à peine on a aperçu
Tout ce bonheur dont ma mémoire déborde
On tente de se réfugier derrière quelques années
Mais voilà que notre temps est déjà passé
C'est hélas tout ce que la vie nous accorde.