La douleur et le mal de vivre qui assaillent une personne endeuillée se manifestent bien sûr psychologiquement mais aussi, de façon physique.
Dès l'annonce du décès d'un être cher, l'organisme réagit physiquement à la souffrance psychologique. Sa première intervention est de produire des hormones tranquillisantes. Le résultat est un état d'engourdissement où l'endeuillé se retrouve comme dans une bulle, à l'abri de la souffrance. Voilà une mesure de survie que le corps a trouvée pour permettre à la personne en état de choc de ne pas s'effondrer. Voici quelques manifestations ressenties par une personne en état de choc :
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Il est bon, dans ces moments, que la personne éprouvée soit soutenue par quelqu'un d'aimant en mesure de l'aider à revenir lentement de cet état second. Au début d'un deuil, plusieurs autres symptômes physiques peuvent se déclencher. Ces manifestations physiques sont une expression d'une douleur émotive intense ressentie par une personne endeuillée :
Les émotions liées au deuil déclenchent également des pertes d'appétit, des troubles digestifs et des diarrhées. La faim ne se fait pas sentir mais il est tout de même souhaitable d'avoir une diète équilibrée. Il est conseillé à une personne vivant les symptômes physiques du deuil de boire beaucoup d'eau : environ un tiers de plus que la quantité normalement consommée quotidiennement. Finalement, il est très important de ne pas hésiter à consulter un médecin, particulièrement si l'endeuillé ne mange rien et qu'il n'arrive pas à dormir. Le système immunitaire de la majeure partie des personnes en souffrance perd quelque peu de son efficacité, ce qui peut les rendre plus vulnérables à contracter des maladies. Un deuil est très éprouvant moralement et aussi physiquement. Il est bon de guérir son âme en ne délaissant pas trop son corps qui, lui aussi, en a lourd à porter.
Quel est le nom de l'hormone tranquillisante?
Plusieurs hormones ont des effets calmants : la sérotonine (hormone de la paix), la dopamine (hormone du bonheur), l'endorphine (hormone du soulagement), la mélatonine (hormone du sommeil).
M. Robert. Mes condoléances pour la perte de votre épouse. Joindre un groupe d'endeuillés est très aidant. Vous êtes peut-être également en burn out dû aux soins prolongés que vous avez donnés à votre épouse.
Robert,
Votre histoire me touche beaucoup, car j'ai vécu pratiquement la même chose. J'espère que vous allez mieux, moi pas encore.
Bon courage.
J'espère que depuis vous allez mieux. Ma mère est décédée il y a un peu plus de 15 jours, d'une septicémie, elle n'était pas malade et en une semaine c'en était fini ! Depuis hier je ressens de vives douleurs dans la poitrine, j'ai passé la matinée aux urgences et je n'ai rien de grave, ce sont des douleurs intercostales, donc je commence à croire que le corps souffre lui aussi...
Je viens de perdre mon papa. Je l'avais chez moi depuis 6 ans, semi grabataire, avec infirmier et kiné plusieurs fois par jour. Je l'ai fait de tout cœur. Puis j'ai eu la grippe, je l'ai contaminé, il ne se nourrissait plus, ni buvait, hospitalisé, il a attrapé une maladie nosocomiale et il a fait une septicémie. J'ai été là, malgré ma température; j'ai tout fait, obsèques, etc, et papiers... Je ne dormais plus depuis des années, pour être là. Et depuis 3 mois, le vide est très éprouvant, j'ai plein de malaises (neurologue, cardiologue, etc), des douleurs partout - je me bloque les côtes, le dos, on me prend pour une hypocondriaque. Pourtant, j'ai des douleurs, et je fais zona sur zona; des pleurs à hurler, je mords les coussins pour pas qu'on m'entende hurler. Et pourtant, j'ai des douleurs physiques et morales. J'ai une thérapeute qui m'aide et qui me dit que ce sont les différentes formes du deuil. C'est dur, dur... Je n'ose pas sortir et ennuyer les amies, et pourtant je souffre.
Je viens de perdre ma fille de 34 ans d'un AVC très sévère. Le soir : « bonne nuit maman je t'aime. » Le lendemain matin je la retrouve à terre, les yeux égarés, paralysée. Diagnostic : AVC sévère, côté droit du cerveau mort, incapable de parler, de boire, de manger. Elle avait un handicap intellectuel léger et aimait dormir avec un toutou. Donc j'ai apporté le toutou à l'hôpital et comme elle comprenait tout, je lui ai demandé d'agiter le toutou de sa main droite quand elle aurait de la douleur. C'était le 5 janvier 2019. Elle a agité ce toutou tellement souvent! Elle a eu en plus l'influenza, une pneumonie, une infection d'urine. On a tout tenté pour au moins réussir à redresser sa tête qui était toute croche, mais en vain. Elle avait d'énormes contusions partout dans le dos, probablement causées par la chute de son lit ce matin-là. Elle était nourrie par un tube du nez vers l'estomac, avait des aiguilles sur ses mains et avait des injections pour tout. En plus sa bouche était remplie de sécrétions et ça faisait des croutes que j'enlevais avec le l'huile minérale fournie par l'hôpital et une petite brosse fine, c'était difficile car elle arrivait à peine à ouvrir la bouche. Finalement au lieu de s'améliorer elle a régressé de façon importante et aurait passé le reste de sa vie clouée sur un lit, gavée par l'estomac, des poulies pour essayer de la lever et des douleurs intenses. À 34 ans quel genre de vie elle aurait eu, c'est à faire frissonner. Donc j'ai eu à décider si je voulais ça pour elle ou bien lui donner les soins palliatifs et la laisser partir. C'est ce dernier choix que j'ai fait, un choix extrêmement déchirant mais un choix d'amour. Je lui en ai parlé avec son toutou elle m'a montré que c'était ce qu'elle voulait elle aussi. Elle est décédée le 22 janvier, c'est très récent et je pleure tellement! Je l'aimais ma fille, je l'aime encore, c'était mon rayon de soleil. Perdre son enfant c'est perdre une grosse partie de son cœur. Ma peine n'est pas plus importante que tous les gens qui perdent un être cher, c'est juste très différent. Il me reste un fils et on se console ensemble. C'est très dur mais ma seule consolation est que ma fille ne souffre plus. Il faut s'entourer de gens qu'on aime et avec le support de bien des amies et amis, ça aide mais la peine est là pour rester pendant bien longtemps. Je souhaite à tous et toutes qui ont écrit des commentaires de continuer d'exprimer leurs peines, d'en parler, garder ça en dedans ne fait qu'empirer la santé physique et mentale. C'est dur un deuil mais il faut guérir et ça m'arrivera un jour j'espère.
Je me lève ce matin et, comme tous les matins, j'ai mal à l'âme, je suis triste et remplie de peine. Tous les matins je me lève avec cette tristesse profonde qui est, selon moi, la cause de mes nombreux symptômes matinaux: migraines, mal au dos, difficulté à respirer, asthme, nausées, tous apparus il y a 3 ans. Le 26 avril 2016, mon grand -papa est décédé d'un AVC en ma présence.
J'ai confiance en la vie et en mon corps que ça va bien aller... mais là, après 3 ans de douleurs matinales, je suis fatiguée et épuisée d'être habitée par cette tristesse et ses douleurs. Oui, j'ai de l'aide psychologique, je vois des masso, ostéo, physio, rien n'y fait - car la cause est émotionnelle. C'est mon premier deuil, avez-vous des conseils pour soulager la tristesse? Merci ça me fait du bien vous lire ce matin xx
Moi j'ai perdu mon âme sœur (mon mari d'amour) il y a bientôt 9 mois. Mon cerveau est bloqué. Pourtant les souvenirs sont présents, je pleure beaucoup, mon cœur est triste. Je n'ai pas encore rêvé de mon amour. Pourquoi? Je voudrais tellement y arriver.
J'ai perdu mon petit frère de 29 ans le 12 septembre 2019... Il s'est pendu...
J'ai énormément de mal à faire mon deuil, je ne suis plus la même, je n'ai plus envie de grand chose, je ne fais que pleurer et me mure dans un silence, personne ne me comprends. J'aurais dû le voir, le sauver, je n'ai rien vu. Mon petit frère s'en est allé, j'ai si mal à mon cœur...
Je vous lis et ça me fait du bien, tellement de bien de savoir que je ne suis pas seule et qu'on partage tous cette douleur insoutenable. J'ai perdu mon père en juin 2019 d'une maladie foudroyante et peu connue : la SLA ou encore Maladie de Charcot, aucun traitement, aucune guérison possible. Il était atteint de la forme la plus sévère, la forme bulbaire avec une espérance de vie de 2 à 3 ans après diagnostic. J'ai tout fait pour lui offrir une vie aussi belle que celle qu'il m'a offerte, mais malheureusement à 17 ans dans ce genre de situation c'est dur de ne pas perdre pied. Sa maladie était devenue la mienne et je ne vivais que par ça, au péril de mes études. Il nous à quittés soudainement un après-midi tandis qu'il était en transfert pour aller dans un autre hôpital. Cette semaine précédant sa mort je ne l'oublierai jamais, tout ce à quoi il a toujours tenu, ses principes, sa dignité, ont été bafoués par cette putain de maladie. Ça a été exténuant pour nous, mais je n'imagine pas pour lui. Il s'est battu jusqu'à la dernière seconde.
Ayant perdu mon frère quelques années plus tôt, je m'étais promise de ne pas refaire la même erreur et d'aller à son enterrement cette fois-ci, peu importe les conditions. Sauf que le jour de ses obsèques (à l'étranger), mes premières épreuves du bac allaient débuter. Si ça ne tenait qu'à moi au diable le bac, je voulais seulement lui dire au revoir une dernière fois. Mais après de multiples discours des membres de ma famille je suis restée et j'ai passé ce bac, que j'ai eu. Et je le regretterai toute ma vie.
Aujourd'hui je suis en première année de médecine, et après une longue période de déni je suis au bord du gouffre. Échec scolaire, rêves partis en fumée, maladies sur maladies. J'ai contracté un ulcère de l'estomac dès la rentrée scolaire, je souffre de difficultés respiratoires, d'insomnies, et on vient de me diagnostiquer une polyarthrite rhumatoïde. J'essaye de garder espoir pour lui, lui qui tenait tant à ma santé mentale et qui était si fier en me voyant battre ma dépression, mais j'ai juste l'impression de me noyer un peu plus chaque jour.
Je vous souhaite bon courage à vous tous et une vie remplie de bonheur malgré ces dures épreuves.
Bonsoir, je suis âgée de 16 ans. J’ai perdu ma grand-mère il y a 3 mois maintenant. Au début c’était très douloureux forcément car c’était ma bonne étoile. Toute ma famille était effondrée mais on s’est soutenus. Je me suis rendue compte hier que j'ai des douleurs à la poitrine, comme une sorte de pincement au cœur, ou de points partout sur la poitrine. Après plusieurs recherches, je m’inquiète beaucoup car plusieurs sites parlent d’infarctus lié à plusieurs causes. J’ai finalement réfléchi et j’en ai conclu (suite à vos commentaires également) que cette douleur est due au départ de ma grand-mère. J’ai également des difficultés respiratoires, des vertiges, des nausées, troubles du sommeil. Je ne suis pas encore allée voir un médecin mais j’espère y aller au plus vite. J’espère que je ne risque rien de trop grave. Toutes mes condoléances pour vos pertes. Merci de m’avoir lue.
Bonsoir, voilà moi j'ai le même souci que vous et ne sais comment m'en sortir. Je viens de perdre mon petit frère âgé de 29 ans d'un accident de moto, et vraiment depuis son accident j'ai développé plein de douleurs intercostales, au cœur, enfin partout. Je pense beaucoup à la mort. J'ai peur de laisser mes enfants. Je pleure beaucoup, je vais au médecin au moins une fois par semaine. J'ai été 2 fois aux urgences car j'avais mal au cœur mais rien, ils me disent que c'est l'angoisse, un choc post traumatique. J'en peux plus d'être comme ça, j'aimerais ne plus penser à ça mais j'y arrive pas. J'ai 32 ans, 4 petits garçons, mais j'ai tellement peur de mourir et de les laisser. Mon petit frère laisse une femme et son petit garçon de 3 ans et demi. Je suis au fond d'un trou, j'aimerais m'en sortir mais comment faire? Des témoignages de personnes qui vivent comme moi dans la peur et l'angoisse...
J'ai perdu mon frère ça fait 5 mois. Il est décédé brutalement d'un infarctus, à 55 ans. Nous avions 2 ans de différence, nous étions très proche, il était mon frère mais aussi mon ami, mon confident. Je pleure tous les jours, il me manque tellement, j'ai perdu le goût de vivre. Avant sa mort j'avais mal au dos mais ça ne faisait pas mal au point d'en pleurer. Je me demande si le deuil est lié à nos douleurs physiques, pas juste moralement? Je donnerais tout pour qu'il revienne, je ne sais pas si je vais m'en sortir c'est trop difficile.
Bonsoir, J'ai perdu mon amour le 5 février 2020 d'un cancer du péritoine... euthanasie... il ne pouvait plus manger, plus boire, il avait fondu, après 2 mois de palliatifs. 5 mois... J'en pleure tous les jours. On survit, on a du mal à respirer, troubles digestifs, pas d'appétit, boule dans la gorge. Il est revenu dans mes rêves, souriant, en pleine forme et moi ayant du mal à le suivre... certains de ces rêves étaient même hors normes. Nous étions si proches naturellement... notre histoire n'était pas terminée. C'est difficile d'avancer... pourquoi?
J'ai mal, à en hurler, je ne sais plus rien, mon mari est parti il y a trois jours. Je n'ai personne, je souffre, mon cœur bat vite, la douleur est effroyable. Il était ma moitié, ma raison de vivre, mon moteur. Je pleure et pleure et le supplie de revenir.
Bonjour, j'ai perdu ma sœur le 20 juillet 2020, elle n'avait que 57 ans. Je suis devenue l'ombre de moi-même depuis cette éprouvante perte. Mes habitudes de vie sont chamboulées, j'ai peine à gérer mes émotions et je ressens une douleur constante dans mon âme. Je n'ai jamais ressenti une aussi grande détresse, moi qui ai toujours su gérer tout. Bien que je sois consciente que rien ne puisse la ramener à la vie, ma tête ne cesse d'analyser et de chercher pour trouver les raisons qui ont amené cette perte brutale. J'en ai voulu et j'en veux à des personnes, au système, à elle et aussi à moi... c'est déraisonnable mais pour l'instant je ne sais pas si ça fait partie du processus mais mes capacités, ma lucidité, ma santé mentale et physique se trouvent grandement altérées.
Je vous lis et ceci me rassure... merci.
Bonsoir, je suis âgée de 19 ans et en ce moment rien ne va… Ça va bientôt faire un an que ma chère et tendre mamie s'en est allée dans l'autre monde suite à un an de lourd AVC. Elle a succombé à son second. Depuis 2 semaines je ne me sens pas bien, je ne dors plus, je ne mange plus comme avant. Il y a beaucoup de choses qui me tracassent et je pleure pour un rien, et surtout je vomis beaucoup. D'habitude je ne me livre jamais sur des sites comme ça, mais je suis vraiment au bout du rouleau. Mon médecin me dit qu'il faut que je me calme alors que ma pharmacienne me dit que j'ai tout les symptômes de la dépression. Je suis vraiment perdue. Même mes parents ne me croient pas. Je suis vraiment désespérée. Si vous avez des conseils pour que ça aille mieux, je suis preneuse. Merci beaucoup d'avance.
À vous tous qui avez vécu un deuil, j'ai perdu mon mari il y a 6 mois après une longue maladie de huit ans où je l'ai suivi partout dans les hôpitaux. Convalescence, toutes les rechutes qu'il a subies, je ne l'ai jamais quitté des yeux jusqu'à sa mort provoquée avec mon accord afin d'abréger ses souffrances. Je me suis culpabilisée et me culpabilise encore. J'ai ces images qui me reviennent sans arrêt devant les yeux. À la suite se son décès, mon corps me fait mal, j'ai déclenché une sciatique hyper-douloureuse, je m'en sors pas. Je suis triste et j'ai goût à rien donc je suis de tout cœur avec vous.
J'ai perdu mon mari d'une mort subite depuis 4 mois, j'ai une souffrance physique et psychologique. Je n'ai qu'une envie c'est de le rejoindre. Je ne peux pas vivre sans lui,
après 46 ans de vie commune.
Tous ces témoignages me bouleversent. Moi je viens de faire les obsèques de mon amour ce matin. Il a choisi de quitter ce monde pourri. L’annonce fut un gros choc. Nous faisions des projets ensemble. C’est lui qui en premier m’a déclaré son amour. La chanson qui nous avait liés a été mise à l’entrée du cercueil, c’était L’aigle noir de Barbara. Est-ce un hasard ou un clin d’œil pour moi ? La veille de son décès j’ai fait un rêve bizarre, je lui ai envoyé un message pour lui en parler ça me marque beaucoup. Mon cœur est très lourd, mal au ventre…
J'ai perdu celui que je nommais mon père spirituel il y a 10 mois. Cet homme m'avait sauvé la vie. Je lui dois tellement. Il a souffert le martyre pendant 18 mois. Encore aujourd'hui, je n'arrive pas à croire qu'il est parti, je pense à lui tous les jours. Je suis seule avec ce deuil. Mon cœur est lourd, physiquement lourd, au point que je dois me forcer pour respirer. J'ai des bouffées de panique et des nausées, mon ventre me brûle, tout comme le sien brûlait à cause de la chimio. J'ai peur que mon corps tombe malade. C'est la nausée qui me pousse à écrire, ce dégoût physique intense que je ressens, surtout quand je pense à la façon dont il a été traité à l'hôpital...
Partie le 24 décembre 2020. Mon cœur pleure mais mon corps a mal. Quelle tristesse. Condoléances à vous tous.
Bonjour, enfin je vois que je ne suis pas seule perdue depuis le départ de ma chère maman. Chaque jour est un pas vers un océan de détresse et de tristesse. Mon cœur est brisé, je n'arrive pas à me relever, j'essaie tout et rien n'y fait.
J'ai perdu un proche récemment, sur le coup je n'ai pas réalisé mais là je commence à réaliser que je ne le reverrai plus jamais. J'ai des nausées, problèmes digestifs et perte d'appétit, j'espère que ça passera.
Bonjour, après avoir lu beaucoup de vos messages, déjà je me sens malade, moins seule dans cette souffrance. J'ai perdu mon papa d'amour il y a 3 jours maintenant. C’est une souffrance énorme. Tout est allé si vite. Je suis âgée de 28 ans, c'est la plus grosse douleur de ma vie. Comment réussir à surmonter tout ça? Depuis l'annonce du décès de mon papa, j'ai une forte douleur à la poitrine au niveau du cœur, avez-vous aussi eu cette douleur très dérangeante?
Bonjour,
Merci pour vos témoignages.
J'ai perdu mon papa en août 2020 et le 10 mai de cette année c'est ma maman qui est partie. Nous devions nous revoir après 12 ans d'absence... et non, cela n'a pas pu avoir lieu. Elle est partie juste avant. J'ai ressenti d'abord comme si j'allais m'effondrer de l'intérieur, puis le déni. Et lorsque je suis allée la voir au funérarium, mon cerveau a "compris"...
Et là depuis je vacille entre fatigue lourde, colère contre moi et elle, lourdeur et apaisement. Je prends des remèdes en gemmothérapie : figuier pour "aider à digérer", le tilleul pour l'apaisement... et il y a l'aubépine la plante du cœur par excellence, en cas de palpitations cardiaques et pour le cœur émotionnel aussi. Il y a aussi les Fleurs de Bach la numéro 29 qui aide bien.
Courage à toutes et tous, la mort est un passage... pour ceux encore présents sur le plan terrestre et ceux qui l'ont quitté...
Bonjour. J'ai perdu mon épouse le mois dernier. On n'est pas préparé à vivre ça. Vivre avec ce manque, avec le fait que la personne que j'ai aimée pendant 25 ans ne parlera plus jamais, ne respirera plus, ne vivra plus. Mon cœur saigne mais je reste debout, j'ai 2 enfants. Vos témoignages me touchent aussi.
J'ai perdu ma mère subitement du COVID le 4 mai dernier, on n'a rien compris. J'étais très fusionnelle avec elle. J'ai très mal, je souffre terriblement, je suis détruite et je n'accepte pas la situation. Quoi faire j'ai besoin d'aide Svp Merci.
J'ai perdu mon frère le 21 AVRIL et depuis ce jour-là j'ai la mort dans mon âme...
Je ne sens rien, ni joie ni chagrin ni larmes.
J'ai comme une montagne sur ma poitrine.
Je sens le creux et le marasme.
JE SUIS ETEINTE
AIDEZ-MOI S'IL VOUS PLAIT JE VEUX RETROUVER MES EMOTIONS
DU MOINS POUR PLEURER ET VIDER MON COEUR
J'ai perdu mon conjoint il y a 4 mois et demi d'une crise cardiaque massive en pleine nuit. En plus du choc, il y a les images. J'ai assisté à tout sans pouvoir faire quoi que se soit. Je me retrouve seule avec mon fils de 4 ans. Je tiens pour lui. J'ai mal à en hurler. Je ne m'en remettrai jamais.
Ma maman de 89 ans est partie le 4 août. Depuis son entrée dans cet EHPAD le 16 janvier 2018, je n'ai eu de cesse de souhaiter sa délivrance. Depuis fin 2012, décès de mon Papa, j'ai mis ma vie de côté pour être près d'elle chaque jour car nous avons toujours eu une relation fusionnelle. Le cordon ombilical vient de se couper au bout de 55 ans, mon âge aujourd'hui, et aucun mot ne sera assez fort pour exprimer mon vide intérieur et mon sentiment d'inutilité absolue sur cette terre. Mais je vais quand même aller de l'avant car elle l'aurait voulu.
Bonjour, j’ai perdu ma maman, elle était tout pour moi. J’ai tellement mal, et les autres j’ai l’impression qu’ils ne me comprennent pas. J’ai tellement mal à l’intérieur, y a rien qui calme et de jour en jour c’est pire. Ma maman avait un cancer des poumons, il a été diagnostiqué en juin 2021, et moins d’un an de quelques jours elle est partie. Elle me manque tellement tellement, je sens que je meurs de seconde en seconde.
Bonjour, papa est parti ce 3 novembre des suites d'un cancer au poumon et tumeur secondaire cérébrale. Je me suis occupée de lui ces 2 dernières années. Ces dernières semaines ont été très difficiles mais il est parti tranquillement chez lui comme je le souhaitais. Il était mon pilier, l'homme de ma vie et il me manque terriblement...
Bonsoir j'ai perdu mon papa il y a une semaine, mort dans son sommeil. Je n'arrive pas à oublier ce coup de téléphone en pleine nuit, j'avais déjà peur de répondre et là le cauchemar...
La nuit je me réveille, je marche et essaye de dormir. J'occupe mes pensées sans cesse et parler de mon papa sans avoir les larmes mais quand je suis seule je craque. Je vais tous les matins à ouverture pour lui rendre visite et parler en sachant qu'il va pas me répondre mais cela me fait du bien pour l'instant et j'avance un pas à la fois...
Bonjour,
Je viens de perdre ma fille unique qui venait d'avoir 18 ans et avec qui je vivais seul. Je l'ai retrouvée morte dans son lit un matin. Je ne sais pas quoi faire, ni vers qui me tourner. Je sens qu'il me faut de l'aide, je me sens si seul face à cette souffrance. Connaissez-vous une structure vers Palaiseau/Orsay/Massy/StRemyChevreuse... Merci
Bonsoir,
Mon papa de 88 ans est parti il y a 3 mois, emporté en une semaine. Au début, je me suis montrée forte pour faire face aux nombreuses démarches mais depuis un mois, je souffre psychologiquement du grand vide qu'il a laissé dans ma vie, mais aussi physiquement, car une violente sciatique me cloue chez moi et suis persuadée que mon corps exprime à sa façon ma terrible douleur. Et curieusement, ma maman de 86 ans ressent les mêmes symptômes que moi, en plus d'un eczéma qui s'est déclaré juste quelques jours après le décès de mon papa. Mon médecin est persuadé que mon corps réagit fortement à ce terrible choc.
Il était notre pilier et à présent, nous devons continuer d'avancer sans lui. C'est ce qu'il aurait souhaité. Chaque soir, je lui parle avant de m'endormir et je sais qu'il va me donner la force de surmonter cette très douloureuse période. Il nous manque tellement...
Mon mari est décédé le 9 décembre 2021. Cancer du péritoine et tumeur au pancréas. Il se plaignait de douleurs dans le bas ventre depuis 5 ans... Il est parti en 3 semaines. Courageux, il ne se plaignait jamais. Je lui en veux de ne pas m'avoir dit ce qu'il ressentait... Plus âgé que.moi, il voulait toujours paraître fort... Par amour... Je l'admirais... je l'admire toujours... Je dois lui faire honneur et me battre... même si son absence m'est insupportable... Le temps m'aidera...
J'ai perdu Maman accidentellement le 16 Octobre 2021. Elle était en vacances dans le sud de la France avec mon Papa. Il m'a appelée le soir en me disant : "Maman a eu un problème, quand les secours sont arrivés c'était trop tard'. Cette phrase n'arrête pas de résonner dans ma tête. Elle était tout pour moi, ma mère mais aussi ma meilleure amie, ma confidente. Maintenant je suis perdue sans elle. Je ne sais plus comment faire... je me sens si seule face à ma vie. Je n'arrive plus a gérer mon travail, ni mes enfants ni ma maison... elle m'aidait beaucoup dans le quotidien. En plus d'être malheureuse et d'avoir mal, je suis complètement noyée et perdue.
Elle me manque terriblement.
Bonjour,
J’ai perdu une de mes meilleures amies, elle venait d’avoir 32 ans et laisse derrière elle une petite fille de un an…
Ma conjointe. est décédée le 23 janvier 2022 -- Montréal P.Q (un cancer stade 4). Son départ... c'est la plus grande souffrance qui existe. Ce vide absolu, cette absence, c'est insoutenable. J'en ai perdu le sommeil et plus rien ne m'intéresse. Les commentaires et conseils d'amis sont pénibles à entendre. 47 ans de vie commune qui part. Je suis mort en dedans, je ne crois plus en rien. Je suis complètement anéanti. Je ne souhaite que de la rejoindre le plus tôt possible.
Bonjour, j'ai perdu mon mari il y a 4 mois. Il était tout pour moi, il était ma moitié, il ne reste que l'autre moitié. Je souffre de toute mon âme, je pleure tous les jours. Tout me fait penser à lui, je n'arrive pas à remonter la pente, ma douleur est immense. Je demande tous les jours à Dieu de me donner la patience et le courage pour affronter cette terrible douleur.
Bonjour à toutes et à tous, j'ai perdu mon père il y a 2 semaines, et j'ai des drôles de symptômes physiques depuis. J'ai fait des analyses de sang il y a 1 mois, rien a signaler, mais j'ai peur de tomber malade ou d'avoir attrapé quelque chose. Je suis en panique, je faisais des crises d'angoisse quand il était hospitalisé en janvier, et depuis ça s'est amplifié j'ai l'impression. Comment surmonter une telle épreuve? Y a-t-il des remèdes naturels, car on m'a prescrit des médicaments et je n'ai pas envie de commencer avec ça car j'ai eu des effets secondaires. Je suis perdue, quelqu'un vit la même chose?
Je lis vos commentaires. Moi-même endeuillée, j'ai trouvé du réconfort dans le livre Vivre le deuil au jour le jour de Christophe Fauré (allez voir sa conférence sur YouTube si vous voulez une idée). Plein de bons conseils, il explique bien que tous les symptômes que vous décrivez son normaux. Courage à tous.
Bonjour, il y a bientôt 4 mois j’ai perdu un ami dont j’étais très proche. Décédé d’une crise cardiaque, il n’avait que 63 ans. Depuis 1 mois j’ai l’impression de ressentir un poids au niveau du sternum, je me sens très triste et en colère parce que j’ai l’impression qu’il nous a abandonnés et il me manque énormément.
Bonjour,
J'ai perdu ma petite sœur le 8 mars 2022, des suites d'un cancer du sein triple négatif. Elle allait avoir 44 ans ce 14 juillet, et laisse 3 filles de 16 ans, 14 ans et 6 ans.
Pas une journée sans que je pense à elle, elle me manque tellement. Depuis qu'elle est partie, je sens que mon corps réagit, douleurs à l'épaule, crampes, douleurs intestins, maux de tête presque tous les jours. Je sens que l’inflammation s'installe... Le mois de juillet est d'autant plus dur car il y a l'anniversaire de ma grande fille le 11/07 (11 ans) et l'anniversaire de ma petite sœur le 14/07. On avait pour habitude de fêter ces deux anniversaires ensembles, réunis en famille. Cette année, on va juste fêter l'anniversaire de ma grande avec ses copains l'après-midi et le soir que tous les 5 en ayant une grande pensée pour ma sœur :) Trop difficile pour mes parents, ses enfants et son mari (encore trop frais).
Moi j'ai perdu mon mari début Février 22 et c'est une souffrance perpétuelle.
Bonjour,
Mon papa d'amour a pris son envol le 6 février dernier, décédé de la maladie de Charcot. Je m'en suis occupée dans le cadre de mon travail d'auxiliaire de vie. Après son décès, je me suis plongée à fond dans mon travail croyant que c'était une solution pour ne pas déraper.
Seulement, le revers de la médaille est intervenu le 29 juin dernier. Où j'ai complètement plongé. Douleurs à hurler haut du corps. Les médicaments ne me font absolument rien. Ma psychologue m'a dit que c'était les douleurs du deuil que j'étais entrain de ressentir. Je suis épuisée.
Re bonjour ,
J'ai oublié de préciser que mon père d'amour est décédé à la maison, il avait été diagnostiqué SLA fin février 2019. Effondrement total les 3 premiers jours après cet nouvelle. Malgré le fait que je sois informée que cette maladie est mortelle et incurable, j'ai pris ce lourd fardeau à bras le corps. Le 6 février dernier ce n'était plus l'auxiliaire de vie qui était face à son bénéficiaire. C'était la fille, sa fille qui s'est retrouvée devant cette triste réalité.
Charcot m'a vaincue. J'ai mal à hurler. Plus de goût à rien. Mon état physique et moral est déplorable. Je suis en arrêt depuis le 29 juin dernier. J'ai complètement flanché.
Je viens de terminer le livre de Christophe FAURE Vivre le deuil au jour le jour. J'ai lu ce livre petit à petit car j'ai repris mon souffle et j'ai beaucoup pleuré.
Moi aussi j'ai perdu mon compagnon il y a 18 mois d'une longue et douloureuse maladie et depuis je n'ai goût à rien et des brûlures de stress dans le corps à certains moments et le corps lourd.
Bonjour, j'étais mariée avec l'homme le meilleur du monde, jeune pas très heureuse, parents inexistants, puis mon mariage la plus belle chose que j'ai faite, puis son décès il y a maintenant 13 ans. Mais j'ai mal comme au premier jour, je n'arrive pas à faire le deuil. Je ne parle à personne, je vis cloîtrée chez moi. Une chose m'obsède, il me tarde de mourir et de ne plus penser à lui. Cela me rend malade, je n'en peux plus... 45 ans de bonheur fusionnel et tout d'un coup plus rien. Merci.
Cela fait 4 semaines que mon amour est parti dans les étoiles... après 2 années de maladie, de lutte acharnée pour remonter, un an de rémission avec à nouveau des projets. Les résultats de scanner étaient parfaits et puis, mi-juin récidive avec impasse thérapeutique, plus de traitement possible, retour à la maison avec prise en charge palliative.
Il a accepté l'annonce terrible en 24h, courageux jusqu'au bout! Et moi, je l'ai accompagné dans cette fin de vie terrestre avec tout mon amour, en acceptant cette situation, en pleurant près de lui, en lui disant tout mon chagrin à la perspective de son départ, en partageant des instants d'une très grande tendresse.
Prêt, on ne l'est jamais! C'est une douleur extrême dont seules les personnes qui l'ont vécue peuvent témoigner. J'ai mal, en dedans, dans chaque parcelle de mon être, comme un mal qui ronge, bien sûr pas en permanence mais cette douleur physique était inconnue pour moi, alors qu'elle est bien réelle Je ne prends pas trop les versions imagées car je crois que nous sommes capables de nous rendre réellement malade, de générer des vrais troubles, de vraies maladies; mon cœur ne saigne pas, mon âme est toujours forte, mon corps même affaibli a encore beaucoup de force, mon être profond même touché a toujours énormément de ressources.
Personnellement, je pense qu'au-delà de cette douleur immense et de ce vide sidéral que nous ressentons, nous avons aussi la possibilité de rebondir. Je suis la première à avoir du mal à m'épancher auprès des autres, à avoir peur de les lasser avec mes pleurs, mon chagrin et mes paroles qui tournent autour de mon mari que j'aimais tant. Beaucoup m'ont souhaité "bon courage" lorsque je l'accompagnais dans le quotidien, de jour comme de nuit. Je n'ai jamais eu besoin de courage, mon amour me portait et me donnait cette force immense et insoupçonnée pour faire face et gérer tout ce qui était là, tout ce qui posait problème (infection, urgences, vomissements, lit à changer à n'importe quelle heure la nuit...).
C'est maintenant qu'il est parti que j'ai besoin de ce courage. Maintenant que j'ai besoin de douceur et de compréhension bienveillante à côté de moi. Partager, c'est important, essentiel même, pour alléger le poids de ce que nous portons, pour redonner sens à notre vie et à nos relations. Bien sûr, accepter l'absence apparaît comme une trahison envers notre amour disparu mais non, la vie reprend ses droits et l'être aimé voulait notre bonheur même sans lui ou elle.
Mon mari m'a dit avant de partir "tu es apte au bonheur"... comme une invitation à poursuivre sans lui, même si cela me semble encore mission impossible à beaucoup de moments. J'ai beaucoup apprécié de lire cette phrase car elle m'évoque la réalité: «On pense que ce sont les vivants qui ferment les yeux des mourants, mais ce sont les mourants qui ouvrent les yeux des vivants.» À chacun.e de poursuivre et de retrouver la force en soi et avec les autres pour remonter, même si c'est long et semé de difficultés. On monte et on descend, moins bas à chaque fois, et il faut du temps, beaucoup de temps pour apaiser les douleurs.
Je redoute notamment les premières fois sans lui, comme c'est évoqué souvent, dans cette première année à vivre sans lui. Les dates fortes, les lieux où nous allions ensemble, ce que nous aimions partager, les échanges sur tout, la journée, la vie, nos aspirations, nos valeurs. Partager, c'est le maître mot, de sa vie d'homme généreux, de nos valeurs communes, de ce qui est à reconstruire. Comme ici, sur ce lien de parole, PARTAGER.
Je souhaite, pour vous tous et pour moi-même, que le temps et ces partages retrouvés nous aident à remonter et faire vivre ce que nous avons porté jusque-là, avec cet être chéri qui sera toujours en nous. «Le merveilleux d’une maison n’est point qu’elle vous abrite ou vous réchauffe, ni qu’on en possède les murs. Mais bien qu’elle ait lentement déposé en nous ses provisions de douceur.» Antoine de Saint Exupéry, Terre des hommes.
Sylvie je me retrouve tellement dans vos sensations, votre douleur, votre force de résilience, ce recul que vous vous imposez pour vous relever et avancer. Mon Amour est parti le 6 août... il me "dit" qu'il est partout... il est surtout en moi pour toujours.
Bonjour. Je m'appelle Laetitia. J'ai perdu mon petit garçon, Tom, il n'avait que 7 ans... C'était le 25 juillet 2022... Depuis je vois une psychologue, mais je ne vais pas mieux pour autant... Je m'en veux toujours autant. Je ne pense qu'à une chose, c'est le rejoindre...
Je n'ai aucun soutien, sœur, frère, conjoint... Rien. Je songe à me séparer de mon conjoint car je ne vois plus aucune utilité de rester avec lui. Mais mon autre garçon, Lucas (11ans) l'aime beaucoup et je n'ai pas envie de le voir triste plus qu'il ne l'est déjà d'avoir perdu son petit frère...
Si vous pouviez "m'aider" je ne sais pas quoi faire... Merci.
Bonjour, je m'appelle Céline, je suis la maman de deux garçons. L'aîné 18 ans et le petit qui avait 12 ans, il est décédé il y a pile un an d'un cancer très agressif métastasé dès le départ, découvert à ses 8 ans. J'ai passé 4 ans à ses côtés, dormir à l'hôpital, le soutenir pendant ses traitements intenables, 5 chimios par jour pendant 5 jours d'affilée puis repos 5 jours, et rebelote, toutes les séances de radiothérapie. J’ai été seule tout le temps, mais j'ai passé les moments les plus "magnifiques" de ma vie, nous étions déjà fusionnés, mais des lors que la maladie a envahi son corps j'étais sa bouffée d'oxygène. Depuis son décès j'essaie de reprendre une vie "normale", j'avais tout stoppé, j'étais au RSA, j'ai retrouvé des CDD, car je n'arrivais pas à me projeter et là j'ai un CDI, mais en deux mois je me suis absentée deux jours car ma poitrine était trop serrée, insomnies, angoisse, et profonde solitude. J'ai peur de perdre mon emploi, et Edouard me manque cruellement. Je ne pensais pas que le deuil puisse à ce point avoir des répercussions physiques, les muscles tétanisés, la respiration coupée, des tremblements incessants, quelqu'un a ces symptômes?
J'ai perdu mon papa il y a 3 mois d'une crise cardiaque. Ma vie s'est arrêtée depuis qu'il est parti. Tous les jours je vais au cimetière, je pleure, je souffre de son absence et depuis j'ai des douleurs terribles dans tout le corps avec des tremblements, des malaises. J'ai décidé d'aller voir un toucheur, cela m'apaise mais c'est terrible de perdre une personne chère.
Bonjour, j'ai pris le temps de lire l'intégralité de vos commentaires, je vous adresse à tous mes condoléances et surtout beaucoup de courage. J'ai également connu la perte de ma mère le 29 janvier 2022. Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à elle, c'est difficile évidemment mais jamais elle aurait aimé voir sa famille triste. La mort est un passage obligé, toute âme goûtera à la mort et nous avons pas d'autre choix que de l'accepter. 3 choses m'aident à rester debout ma mère croyait en moi, j'ai une petite famille qui a besoin de moi et enfin j'ai la foi et je remercie Dieu car c'est ce qui m'aide énormément. J'apprends à être patiente car Dieu sait que le temps guérit les blessures.
Bonjour, j'ai perdu un neveu de 16 ans au mois de février 2022, il a été tué par un chauffard, il allait au travail en scooter quand un chauffard a doublé un camion et l'a percuté dans le brouillard. Ensuite j'ai perdu une collègue en septembre mais elle a eu plusieurs cancers, et là je viens de perdre encore une collègue qui s'est suicidée par pendaison. Du coup j'arrive pas à remonter, pourtant j'ai une famille qui est à l'écoute et depuis j'ai des douleurs cervicales, une sensation bizarre sur une joue comme des brûlures ou fourmillements. Je suis de nature très stressée, fatiguée, donc trois décès cette année c'est lourd.
Ca fait presque 1 an, j'ai perdu mon papa de la covid. En 2 semaines. On allait le voir tous les jours ma sœur et moi et il se languissait de sortir. Pour reprendre sa vie, les minéraux, la pêche, les courses... Il a été conscient presque jusqu'au bout mon papa. Je me dis que c'est dans l'ordre des choses de perdre son parent. Que la mort fait partie de la vie et que c'est ce qui nous attend tous. Mais on n'est jamais prêt. J'étais pas prête. Pas de cette manière en tout cas. On l'a vu mourir tout doucement. Son petit cœur s'est arrêté. Depuis 1 semaine, j'ai des angoisses paralysantes, la poitrine et la gorge serrées, le cœur qui s'emballe, le cerveau bloqué. Je ne me sens plus capable de rien... courage à nous tous.
Bonjour,
Je viens de perdre mon mari d’un cancer du pancréas avec métastases au foie. La semaine dernière je n'étais pas préparée à ça car l’oncologue ne m’a pas prévenue, quand la clinique a téléphoné il était déjà parti alors que la semaine d’avant on lui parlait encore de chimio. Depuis, je suis dévastée, je pleure, je suis anéantie. Comment faire au bout de 31 ans… Je suis seule sans être seule car nous avions beaucoup d’amis mais j’ai peur de les embêter avec mon chagrin alors qu’ils ont leurs vies.
Je me suis mise en arrêt dès son retour à la maison pour pouvoir être auprès de lui. Depuis 3 semaines il était rentré à l’hôpital, pas un jour je ne suis pas allée le voir. Il était tout pour moi, même malade je le trouvais beau. Il voulait se battre pour nous et je voulais me battre car j’y croyais et il croyait. Nous aimions comme au 1er jour, il restera et il est l’amour de ma vie, mais comment avancer sans lui…
Courage à tous, seul le temps guérit. Moi je viens de perdre mon frère à 52 ans. Il laisse un grand vide.
Bonsoir, j’ai perdu mon mari il y a 17 mois et le temps s’est arrêté. Un infarctus foudroyant, en moins d’un quart d’heure il était parti. Il faisait chaud, croyant avoir pris un coup de chaud il m’a dit qu’il avait soif et m’a dit que ça lui faisait bizarre dans la poitrine, mais il n’a pas eu de douleur et a eu des troubles digestifs. Il m’a pris la main et je lui ai dit d’aller se reposer sur le lit, j’ai fermé le volet en lui disant je te laisse les petits trous! Je suis sortie en lui disant repose-toi bien et il ne m’a pas répondu… je pense qu’il était déjà parti juste le temps de s’asseoir mais je n’ai rien vu! J’ai fermé la porte et quand je suis allée dans la chambre une bonne heure après parce que son portable sonnait je l’ai trouvé et j’ai tout de suite compris!
Ma vie a basculé ce jour-là! Je ne pouvais plus rien manger, mon corps ne gardait rien, j’ai encore du mal et j’ai perdu 22 kg, pris un coup de vieux et ma vie n’a plus de sens, je suis perdue dans le temps! Malaise, vertige, mémoire, douleur dans tous les membres et bien d’autres choses très gênantes. Je ne sais pas si je vais arriver à vivre de nouveau? Là je suis tellement fatiguée et différente, il ne me reconnaîtrait pas! Il me manque tellement, son odeur, ses blagues nulles, son caractère de cochon, sa voix et le contact physique, toutes ces choses qui nous font vivre.
Merci pour tous vos commentaires, vous lire me fait du bien... J'ai perdu mon père, le 8 février 2023. Il est tombé très malade du coeur en septembre 2022 et à son retour à la maison, il m'a demandé de l'aider dans sa demande d'aide médicale à mourir. J'ai pris mon courage à deux mains et je l'ai accompagné dans ce processus, même si c'était contre mes croyances. J'ai tenu sa main, jusqu'à son dernier souffle...
J'ai tellement de peine et je m'ennuie terriblement. Je suis extrêmement fatiguée et j'ai de la difficulté à avoir un niveau d'énergie stable. J'ai mal en dedans... Je ne sais pas si quelqu'un d'autre vit cela, mais je sens souvent son odeur chez moi... Comme lorsque j'allais chez lui.
Bonjour, j'ai perdu mon frère il y a trois semaines, d'un suicide par pendaison. Je suis anéantie, d'autant que je vis en Belgique, et ma famille dans le sud de la France. Je me sens vidée, j'ai mal au ventre, comme si on m'avait arraché mes entrailles, mes viscères à vif! Il est parti sans un mot, sans rien laisser. Nous nous étions disputés il y a 9 mois, et je me sens coupable; je sais que je ne suis pas responsable, mais ma peine est si grande et ma douleur si intense, aussi bien physique que psychologique! J'appelle ma sœur et ma mère tous les jours, et quand elles ne répondent pas, je panique, je suis prise de tremblements et d'angoisses, je deviens totalement parano. Que dois-je faire???
Le 21 mars 2023, mon amoureux s’est endormi pour toujours. Depuis cinq ans, nous vivions avec sa fibrose pulmonaire idiopathique. Il a du faire tant de deuils, celui de sa force physique, d’activités qu’il aimait faire, de se projeter dans l’avenir, de voir ses petits-fils grandir, de continuer à m’aimer. Il a été tellement courageux jusqu’à la toute fin de sa vie. J’avais décidé de l’accompagner dans cette si dure épreuve. Se résigner à quitter la vie qu’on arrive à rendre belle est très difficile.
Je me sens dévastée, mais je sais aussi que toute ma profonde peine, que tous les symptômes physiques et psychologiques qui altèrent ma qualité de vie vont finir par s’amenuiser. Pour l’instant, le vide que son départ a causé me laisse complètement désorientée. Nous étions si bien ensemble.
Je suis chanceuse d’avoir pu partager ma vie avec lui pendant ces onze dernières années et je suis chanceuse aussi d’avoir une famille et des amies qui pensent à moi et qui me donnent leur affection même si je suis seule la plupart du temps. J’aime être dans notre cocon, entourée de photos de lui qui me regarde en souriant. Il ne souffre plus et ça, c’est formidable.
Tenir un journal de deuil me fait du bien; j’écris librement tout ce qui me passe par le cœur, souvent en pleurant beaucoup et ça me libère. Prenons bien soin de nous.
Moi j'ai perdu ma tante d'un cancer de sein. À l'annonce de sa mort, ma mère fut traumatisée et elle chuta, à la veille de la levée de corps de ma tante qui était la petite de ma mère. Ma mère a rendu l'âme près de moi. J'étais perdu, j'ai eu des crises d'angoisse, des vertiges, palpitations, mal des nerfs, douleurs au cou, je vivais les mêmes symptômes que ma défunte mère. C'est très dur, très dur, je sens toujours ce vide, j'ai 35 ans avec deux garçons qui vivaient avec leurs grand-mères, ces petits enfants sont dévastés.
Courage à nous tous.
Bonjour, je viens de perdre ma belle mère dimanche et je craque seulement maintenant. Est-ce normal d'avoir mal partout, froid et point au cœur? Merci.
Bonjour,
Il n'y a pas de hasard... Je suis "atterrie" sur ce groupe pour cheminer davantage en nommant, en partageant. J'ai lu avec émotion et compassion vos témoignages et je nous souhaite à tous de retrouver une certaine sérénité dans cette épreuve que la Vie nous a envoyée.
Ma mère est embarquée dans cette grande nacelle à la destination inconnue le 7 mai de la présente année. Du diagnostic fatal à son envolée, à peine 10 jours se sont écoulés. Tout est allé si vite, on n'a pas eu le temps de dire, de faire ce qu'on aurait aimé. Et comme nous avions eu nos moments de silence et d'incompréhensions mutuelles sur notre parcours, parfois sur des années, c'est la culpabilité qui est lourde à gérer. Pardonner, se pardonner, dans mon cas, est la clé du réel début de la guérison. Heureusement, la Vie nous a rapprochées dans ces derniers mois. Nous sommes dit "je t'aime". J'entends et réentends nos dernières conversations, je vois et revois cette jolie dame dormant paisiblement du dernier sommeil dans son lit d'hôpital, yeux grands ouverts vers le ciel, toutes souffrances évanouies. Elle était éligible à recevoir l'aide médicale à mourir. Ce devait être à 13h30 ce 7 mai. J'appréhendais ce moment, je ne savais trop si j'allais être à la hauteur. Mais finalement, elle m'a épargnée cette étape et est partie d'elle-même au petit matin... peut être dans la nuit, car c'est lors d'une "tournée visuelle de routine" qu'on a constaté son départ.
Oui, maux physiques, psychologiques, grande tristesse, perte d'appétit et de sommeil sont du lot de ce deuil. Tels des vagues, les symptômes se pointent parfois en force, voire dévastateurs, d'autres fois les manifestations sont moins violentes. Vider l'appartement, effectuer toutes les tâches de liquidatrice, en plus d'une plainte déposée à l'Ordre des médecins, ajoutent à cette fatigue.
Mais il faut avancer. Pour l'instant, je tente de prendre soin de moi pour me ressaisir, je vais probablement faire pause pour vrai de mon emploi qui ne me dit plus rien. Laisser le temps faire les choses... Je nous souhaite à tous bon courage!
Moi, c'est mon père que j'ai perdu le 6 janvier dernier 2023. Il souffrait de démence vasculaire et lors de son dernier séjour à l'hôpital, il n'avait plus sa tête du tout et quand le médecin lui demandait ce qu'il pouvait faire pour lui, il lui répondait qu'il voulait mourir. Comme il n'était pas éligible à l'aide médicale à mourir, le médecin nous a proposé de le mettre sur les soins de confort. Il a coupé tous les médicaments superflus, mis sur le dilaudid et la morphine. Mon père a décidé qu'il cessait de manger et de boire (il ne le faisait que s'il en avait vraiment envie).
Quand il est décédé, dès le premier soir, au coucher, j'ai été prise de maux de têtes, mon sommeil était interrompu par des crises d'anxiété intense ; j'avais moi-même l'impression de mourir, j'ai eu des nuits blanches, des pleurs qui ne cessaient jamais. J'ai tellement serré des dents que depuis, j'ai mal constamment à la mâchoire du haut et du bas du côté droit. J'ai encore ces maux de tête.
Cependant, le fait que mon père est mort occupe beaucoup moins mon esprit. Pendant 6 mois, j'y pensais constamment à chaque minute au point où j'y pensais le matin en me levant, toute la journée, le soir en me couchant et la nuit lorsque je me réveillais pour aller à la salle de bain. Si je me rendais compte que je n'avais pas pensé à mon père, je me sentais terriblement coupable. Je commence tout juste à avoir du plaisir au travail.
Je continue toujours de souligner le jour de son décès sur le calendrier à chaque nouveau mois... Je travaille fort pour lâcher prise!
Bonjour,
J'ai perdu ma mère de 91 ans il y a deux jours, maladie d'Alzheimer depuis une dizaine d'années et une vie quasi végétative depuis trois ans. Les deux dernières semaines ont été très éprouvantes pour moi, même si elle n'avait pas de souffrance physique et n'a pas eu besoin de morphine. Elle s'est éteinte paisiblement. Quelques heures après sa mort, j'ai commencé à avoir mal partout, un mal de tête intense, un visage totalement bouffi et une fatigue colossale depuis que j'ai réglé les formalités administratives. Je suis vide, incapable de ne rien faire. Je ne pensais pas qu'à 67 ans j'aurais autant de mal à être orpheline. Je disais à mon entourage que j'étais prête, je le pensais vraiment mais mon corps réagit très violemment et je suis épuisée.
Bonjour,
J’ai lu tous vos commentaires sur la perte d’un être cher.
Moi j’ai perdu mon mari il y a deux mois à l’âge de 56 ans, il souffrait d’un cancer du sang suivi d’un cancer de l’estomac pendant 13 ans. Je le suivais à tous ses rendez-vous, il s’est battu comme un lion pendant des années, malheureusement la maladie a été plus forte. Je revis chaque seconde, minute de ces trois derniers jours passés ensembles, trois jours où il a agonisé de douleur. Je restais à ses côtés en lui caressant la joue, en lui parlant pour l’apaiser. Je suis restée éveillée trois jours, je ne voulais pas dormir et je ne pouvais pas de peur de le laisser partir seul si je m’endormais. Il est mort le troisième jour dans la matinée.
Depuis, mon monde s’est écroulé, je ne trouve plus de sens à ma vie, il était mon amour mon pilier ma force. Mariés depuis 35 ans avec deux enfants et cinq petits-enfants, nous étions heureux. Maintenant qu’il n’est plus là, je n’ai plus envie de rien, je ne trouve plus ma place dans notre maison, plus de repères, tout est noir, le néant total. Je pleure, je pleure mon corps et que douleur, ma tête va exploser avec tous ces pourquoi. Je lui parle tous les jours et je lui demande de venir me chercher car je n’ai plus envie de vivre. Je sais que je dois continuer pour ma famille mais je suis tellement épuisée de cette douleur, de ce chagrin, je me consume de tristesse. On me dit qu’il ne souffre plus là-haut au paradis mais c’est une simple consolation, et s’il ne souffre plus là-haut au paradis, pour moi il est un voleur un donneur de sanglots un briseur de cœur, ce paradis.
Bonjour,
Mon compagnon nous a quittés il y a 2 semaines. Il avait 38 ans et était atteint d’un cancer rare et douloureux. Mais surtout fulgurant dû à son jeune âge. J’essaye de garder en tête la promesse qu’il m’a fait faire sur son lit de mort. Mais c’est dur. Durant les 2 mois et demi qu’il a vécus en connaissant son état de santé, il était à l’hôpital au total 1 mois et demi. La solitude à la maison, je m’y suis habituée, mais ne pas pouvoir prendre mon téléphone pour lui envoyer un message ou lui téléphoner me fait revenir à la réalité. Mon cœur est à la fois lourd et vide. Il est parti en emportant la moitié de mon âme, ma joie de vivre, celle que j’étais. Je ne lui en veux pas, car son cancer est l’un des plus douloureux. Je l’ai vu dépérir de jour en jour, souffrir à chaque seconde. Il a même emporté le mot que je ne peux plus dire à ma famille. Il a été tellement courageux, il voulait se battre même s’il savait qu’il n’avait aucun espoir de guérison. On commençait à essayer de fonder une famille après 9 ans de vie commune.
Lire tous vos commentaires me fait sentir moins seule dans ce cauchemar. Même si je suis bien entourée et soutenue, je me sens si seule, perdue, sans repère. Il a été mon réconfort dans la vie, sécurisant dans les situations difficiles. Même s’il m’a rendue forte durant ces années, je me sens faible, sans courage. Je m’oblige à rester dans le monde des vivants, à mettre un pied devant l’autre avec douleur, lourdeur. Chaque jour je lui dis "un jour de plus où tu ne souffres plus mon amour". Je sais que le chemin sera long, mais il m’a fait de précieux cadeaux durant le temps où nous étions ensemble, ainsi que ses derniers mots pour moi avant de partir. Il m’a donné sa permission de refaire ma vie. Mais j’ai envie de hurler, je pleure tous les jours. J’aurais envie de m’arracher le cœur. Je n’en peux plus d’entendre les deux mots vide de sens: "condoléances" et "courage". À chaque fois je craque. Il m’a donné tellement de bonheur de son vivant, et rendue tellement malheureuse dans sa mort. Il est le seul qui pouvait panser mon cœur, mais c’est lui qui me l’a brisé. Pourtant je n’arrive pas à lui en vouloir, car il souffrait tellement.
J'ai perdu mon papa fin 2021 d'un cancer du côlon métastasé au péritoine à peine 6 mois après le diagnostic. Il est parti en 1 mois et je n'ai rien pu faire car il m'a caché sa dégradation. Peu après, j'ai appris que j'avais un cancer du sein hormonodépendant. Après opération et radiothérapie, je suis sous hormonothérapie et surveillée, mais j'ai peur. Cette année, c'est ma maman qui est partie. Cancer du poumon primaire et cerveau secondaire. Elle est tombée malade après le décès de mon papa. Au départ nous pensions que son état venait du choc du deuil, mais nous avons vite compris que ce n'était pas le cas. Pendant 1 an et demi, mon frère et moi avons suivis ma maman dans son parcours hospitalier, parfois flou, et je l'ai parfois gardée avec moi à la maison, auprès de ma fille et mon conjoint. Après avoir tenté de l'aider, de la soutenir, de la rassurer, rien n'y a fait. Elle n'a pas supporté la chimiothérapie, et est entrée en Service de Soins et de Réadaptation. Elle y est restée jusqu'à la fin et est partie le 21 mars 2024. Un soulagement et un immense vide en même temps, je me plaignais de fatigue et de désarroi, et maintenant que je suis orpheline, à bientôt 42 ans, mes parents me manquent... J'ai peur de l'avenir depuis longtemps et c'est pire désormais. J'ai peur pour moi, pour ma fille de 3 ans, pour mon compagnon... j'imagine souvent le pire. J'avais déjà souffert à l'âge de 7 ans à la perte de mon grand-père et depuis, traumatisée par l'idée de la mort. La crainte de perdre mes parents quand j'étais enfant s'est matérialisée... mais je la savais inéluctable. Courage à toutes et tous.
Bonjour moi j'ai perdu ma maman, 72 ans, le 13 octobre 2019 et je viens de perdre ma sœur âgée de 55 ans le 18/04/24 et mon père âgé de 85 ans le 29/04/24. Je suis désemparée, j'ai mal au cœur sans cesse d'autant que je n'ai plus personne de ma famille je les ai tous perdu, je suis la dernière de ma famille, j'ai des pincements au cœur, je hurle dans mon coussin, je fais de l'hypertension depuis, j'ai l'impression de ne plus vivre dans ce monde, ça m'a détruite de l'intérieur.
J'ai perdu mon mari y a 4 mois, il est parti subitement en 1 semaine. Je suis dévastée, plus rien ne m'intéresse, trop de chagrin. Il a eu un cancer foudroyant.
J'ai perdu mon épouse suite à une longue maladie faite de souffrances et je l'ai soignée avec l'aide d'un médecin et d'infirmiers pendant 18 mois en soins palliatifs à la maison et 4 ans en visites et hospitalisations. Mon épouse a été digne jusqu'au bout malgré la maigreur et les douleurs. Elle a été tellement courageuse. Je l'ai aidée du mieux que j'ai pu. Mon épouse a souffert de myélodysplasie (maladie du sang), elle recevait entre 2 et 3 poches de sang par 10 jours, surtout depuis 18 mois. On a voulu la mettre en soins palliatifs à l’hôpital, ce que je n'ai pas voulu, puis s'en est suivi des discutions avec un médecin qui ne voulait plus lui faire faire les transfusions. J'ai tout fait pour que cela se fasse à la maison. J'ai loué un lit médical, une chaise percée, j'ai continué à vivre pour et avec elle. Le docteur me disait régulièrement "vous savez ce n'est que 2 à 3 mois" et mon épouse a survécu 18 mois. Ce ne fut pas facile mais je l'ai fait avec cœur et amour. Elle est partie il y a 3 mois et je suis toujours aussi malheureux et je vais au cimetière chaque jour et parfois deux fois. Je souffre de différents maux, dos, cou, douleurs intercostales surtout du coté du bout des côtes; j'ai consulté et j'ai passé trois journées en cadiologie pour des examens. Il semble que ces douleurs viennent du chagrin. Je ne sais plus que faire. Je prends des médicaments, mais rien ne fait. Je pleure souvent et je suis triste, plus rien ne me dit. Je n'ai que très peu de personnes à qui parler. La famille ne s'est même pas manifestée, pourtant j'ai l'envie de continuer pour mon épouse qui a été si courageuse. Ce que je dois dire, mon épouse est partie dans mes bras. Ma question est celle-ci : est-il normal de souffrir physiquement si longtemps après le départ de mon épouse?
robert, 13 février 2016