Le 31 octobre 2006, j'ai perdu mon fils de 34 ans d'une mort subite : cardiopathie avec arythmie. Il s'appelle Steeve, il est décédé à son travail.
Il est parti de la maison à 1 h 00 et à 1 h 30, décès. Son patron m'a appelé me disant que Steeve avais perdu connaissance et ma demandé d'aller voir à l'hôpital. Il ma dit : « Rappelez-moi pour me donner des nouvelles. Je suis partie à la course, mais jamais dans ma tête je n'ai pensé qu'il était décédé. J'ai fait venir ma fille car le médecin et les infirmières me l'ont demandé. Je leur disais mais qu'est-ce qui se passe et on me disait : « L'ambulance n'est pas arrivée. » Quand le médecin est venu me voir pour me dire qu'il était décédé, je me suis effondrée, je suis allée le voir et là j'ai vue mon fils mort sur cette maudite civière froide. Les jambes me pliaient et je n'ai pas pu rester longtemps. Il fallait appeler mon mari et impossible de le rejoindre. Il l'a su vers 9 h 00 le soir, donc impossible de prendre le bateau ou l'avion.
Quel enfer !! Mon fils si bon si joyeux, parti comme ça sans adieu sans un au revoir. À ses funérailles, il y a eu tellement de monde, de soutien. Mais après, on tombe tout seul. Moi, ça fait quatre mois, je pleure tous les jours. J'essaie de m'arrêter mais les larmes coulent à flots.
J'envoie ce témoignage pour rendre Hommage à mon ange, à mon fils chéri, et aussi parce que j'ai besoin d'aide.
Suzanne
Matane (Québec)