Le 5 septembre 2006 je reçus un appel de ma fille de 25 ans me disant qu'elle n'était pas très bien. Des étourdissements. Je lui ai conseillé d'aller chez le médecin. Il diagnostiqué une labyrinthite. J'ai dû aller la chercher et l'amener chez moi. Mais elle n'allait pas mieux. Elle avait de la difficulté à manger seule, elle tremblais. Le mercredi je dus me rendre à l'hôpital, car ça lui donnait des « coups de marteau » en arrière de la tète. Nous ressortons de là après une attente 10 heures pour se faire dire qu'elle avait une infection urinaire.
Le lendemain soir, tout s'est compliqué. Elle a commencé à être confuse par moment et à vomir. Là, très inquiète, je la fait transporter à l'hôpital. Les médecins ne savent quoi me dire. Elle ne sais plus quelle année nous sommes, quel mois non plus. Je suis désemparée. Durant la nuit, elle fut transportée aux soins intensifs. Ne sachant trop ce qui se passait avec elle, je demande à voir le médecin et il m'explique que ma fille ne sera plus jamais comme avant. Je pleurais, me disant « non cela ne se peut pas, c'est pas vrai ! » Et une douleur m'envahissait. Elle tomba en arrêt cardiaque. Ils ont dû l'intuber, mais cela n'a rien donné.
Lorsque le médecin est revenu me voir pour m'annoncer sa mort, j'ai crié de douleur. La vie ne pouvait pas venir chercher ma fille que j'aimais tant ! Nous étions comme deux sœurs. Elle était mon rayon de soleil.
Elle a devancé la médecine car elle est décédée dans les 24 heures de son hospitalisation. Son cerveau était attaqué, ainsi que sa moelle épinière et ses reins. Elle avait la maladie du lupus.
J'ai beaucoup de peine, de révolte qu'on soit venu me chercher ma fille que j'aimais tant. Aujourd'hui, j'ai beaucoup de difficulté à vivre avec son départ. Ça fait mal.
J'apprécierais avoir des mots d'encouragement. Merci.
Gilberte
(Québec)