Bonjour mon petit cœur et bonjour à toutes et tous sur La Gentiane. Aujourd'hui, je reprends la plume informatique. Cela fait 7 mois que Thomas, mon fils, est décédé dans un accident de la circulation.
Le temps passe sans lui et cela semble impossible, totalement inconcevable... Pourtant la réalité est là. Il faut la vivre, l'affronter jour et nuit. Notre condition de terriens. Sans lui, toujours sans lui... On ne comprend pas. On hurle : pas lui, pas lui, si doux, si sympa ! Mais si, le destin, la fatalité, Dieu l'a rappelé. Ce sont les meilleurs qui partent, dit-on souvent.
Alors on se console en lisant ces livres de spiritualité profonde qui donnent des ailes de sérénité et qui rassurent sur cet autre monde. Et puis, et c'est incontrôlable, on pleure toutes les larmes de sa souffrance. Car on a beau rêver, penser, méditer, on reste terrien, en proie aux peines... Et cette peine-ci, c'est vraiment la plus infâme.
Je n'ai pas de recette de survie à donner mais il est vrai que les livres aident beaucoup. Qui disait : « Il n'est pas de peine qui ne soit dissipée par la lecture », Montesquieu, je crois. Et c'est vrai, ces livres spirituels, mystiques, sont un baume au cœur endeuillé et on en trouve dans toutes les librairies. Ils aident à envisager la mort comme une autre vie et non comme une fin.
Savoir son proche défunt heureux est un immense réconfort. Comprendre qu'il est là tout proche et qu'il peut communiquer si tant est que notre esprit s'est quelque peu ouvert, est une joie merveilleuse, indicible. Transformer la souffrance du départ en quête de reconnaissance d'une autre sphère d'existence est un long cheminement. Comme un éveil à d'autres données.
C'est ainsi, je ne l'ai pas cherché, toi non plus, Thomas, et vous pas plus. L'amour est le plus fort !
Florence
Mudaison (France)