Pétale de rose s'échouant sur la table de marbre,
Frôlant au passage lys bleu
ainsi que tulipe blanche.
Au bout jaunâtre, la lassitude de la vie
ruisselle sur toi,
Tel ce cours jaune et meurtri,
qui dérobe ta couleur voile.
L'envol que tu prends te laisse croire
en une vie éternelle,
Mais des fragments de ta fleur séchée
s'épandent en fiel.
Voulant embellir tu persistes à remonter,
pour ne pas risquer de tomber pour faner.
Rose bleutée observant le soleil par ton éveil,
Ses rayons te laissent frêle,
mais vivante aux reflets qui te lèguent.
Assoiffée d'eau de vie, tu es fragilisée
par l'ignorance de l'homme.
Allégresse d'un jour et tristesse d'une nuit
qu'on te donne.
Splendeur d'orchidée orangée
au poudrier féerique pour faire ta beauté
Majestuosité de la rose en folie passionnée
par le lys violet.
Tu souris aux côtés des boutons de croissance
en plaisance
Emportant les parcelles de ton entité abîmée
finir dans l'absence,
Tes feuilles meurent, ternes et diluées,
tes couleurs s'effacent.
L'achèvement, ternir, jaunir
et mourir dans l'espace.
Rutilance angélique remet les paysages
aux nuances pastels.
Pour aller croître le noir du ciel étoilé d'aquarelle,
Matin noyé par les gouttes nébuleuses des morts,
Avides de toiles de fraîcheur,
au bourgeon accroissant,
Vogue alors ! La mort ne plaît pas
mais c'est notre destin,
Tandis que je dépose sur sa tombe
un bouquet de chagrins...
Vicky
Villerupt (France)