Il y a un an de cela, au mois d'août 1999, nous avons tout perdu ce que l'on possédait dans l'incendie de notre maison. Tout ce qui restait de la maison, c'était des cendres par terre.     Dans cet incendie, nous avons aussi perdu notre petite sœur de 4 ans, Élisabeth, notre petit ange. Élisabeth était la 13e d'une famille de 14 enfants. La perte de cette petite sœur nous a tous brisé le cœur. Au début, nous n'avions pas le choix de nous mettre ensemble, les frères et sœurs pour surmonter cette dure épreuve, et nous le faisons encore. C'est un besoin de s'asseoir en famille et de se remémorer les bons moments de notre vie avant cet incendie et de parler d'Élisabeth.

Le deuil s'est fait différemment pour chacun de nous et il fallait respecter l'autre dans sa manière de vivre son deuil. Les gens autour de nous disaient qu'il nous trouvaient forts et courageux de passer à travers cette épreuve. Ils disaient que nous avions l'air en paix. C'est vrai. Nous acceptions sa mort parce que nous savions qu'elle nous a quittés pour une raison. Sa mort a touché beaucoup de gens et a fait réaliser beaucoup de choses à ces gens. Une mort peut être une perte physique mais peut être un cadeau pour d'autres.

Je vis encore difficilement sa perte, je voudrais tellement la serrer dans mes bras et lui dire que je l'aime, lui raconter des histoires comme avant, lui laver le visage plein de crème glacée, et j'aimerais tellement qu'elle soit là pour accompagner sa petite sœur quand elle écoute Les Cailloux.

Ces choses me manquent, mais la mort fait partie de la vie. Acceptons-la pour continuer à mieux vivre.

Geneviève
L'Ange-Gardien (Québec)