Pour moi le cimetière a été longtemps un lieu sinistre, dans lequel je me rendais par obligation, même si des personnes chères y reposent.
Il y a un an, ma fille est décédée. Elle est décédée à l'étranger, elle nous est revenue dans un cercueil plombé. La crémation n'était donc pas envisageable, disperser ses cendres à la montagne qu'elle aimait tant n'était pas possible. Alors il a fallu se rendre au cimetière. Arpenter les allées pour choisir un « emplacement », décider de la taille du caveau. Nous avions seulement envie de la pleurer.
Et maintenant, les mois ont passé, et je me demande comment j'aurais fait sans ce petit coin à visiter, à rendre beau. Je m'y sens en paix, je m'y pose, je lui parle, ou pas. Et je comprends maintenant l'importance de ce lieu, sa beauté...
Marthe