J'aimerais avoir des témoignages « ressources » de personnes ayant perdu aussi un conjoint. Là, je me débats toujours avec les démarches administratives bien lentes quand on a deux jeunes adolescentes qui ont beaucoup de demandes. Ma vie est une survie, je dois apprendre à vivre pour elles et pour moi car je suis sûre qu'il y a encore du « beau » à voir.
Nous pensons tous les jours à Jean-Daniel, parti si vite à 43 ans de cet infarctus, avec pour consolation qu'il n'a pas souffert et qu'il doit être heureux de nous voir « vivre ».
On essaie de dialoguer un maximum mais il y a quand même des moments durs, comme des troubles de sommeil chez ma petite de 12 ans depuis deux mois. Elle veut se rassurer à venir dormir avec moi. Que dois-je faire ? Elle a un soutien psychologique. Mais moi je m'épuise car tous les soirs c'est la lutte...
Il faut aussi apprendre à demander aux autres et aller vers eux. Aurait-il voulu qu'on reste enfermées ? Non, on doit survivre à trois et réapprendre à vivre et ce n'est pas facile tous les jours. Cette perte chère doit nous faire grandir et remonter la pente...
Écrivez-moi SVP. Exprimer les sentiments c'est soulager une partie de la souffrance.
Annie
Vevey (Suisse)