Il est 1 heure du matin je ne suis pas capable de dormir. Je souffre terriblement. C'est la deuxième fois que j'écris sur ce site.     Mon fils s'est suicidé le 5 octobre dernier à New-York. Je remercie tous les gens qui m'ont écrit pour m'encourager, ça me fait beaucoup de bien. Je pensais être guérie, mais NON, j'ai encore plus mal que la première fois. Je suis allée magasiner pour Noël et me revoilà souffrante. Je suis désespérée. Mon conjoint est couché, mon chien est à côté de moi qui essaie de me consoler mais je me sens très seule. Mes yeux n'arrêtent plus de couler, j'ai de la misère à écrire, je ne sais plus quoi faire. Aller rejoindre mon fils ?

J'ai peur des Fêtes. Plus Noël approche, plus j'ai mal. Je suis plus capable d'endurer cette souffrance. Quoi faire ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Moi, la « mère très forte », que mon fils m'a écrit avant de partir, s'il me voyait, il serait découragé. Je ne laisse rien voir à personne mais quand je suis dans cet état, je voudrais tout dire. Mais à qui à cette heure-là ? Je demande à mon fils Sylvain de m'aider, mais pas de réponse. Et pourtant s'il voyait dans quel état je suis, je suis sûre qu'il m'aiderait.

J'ai repris mes pratiques de chorale. Oui, parce que je chante dans une chorale et c'est la chose que j'aime le plus après ma famille. Mais on a pratiqué So This Is Chistmas et j'ai dû sortir des rangs pour aller éclater ailleurs. C'était la chanson à mon fils Sylvain. Je fais seulement l'écrire et le cœur me fait trois tours dans la poitrine. Pour vous dire à quel point je souffre.

Je sais qu'il y en a plein d'autres dans le même cas que moi. Je voudrais bien tous les réconforter, mais la seule chose que je suis capable de faire est de pleurer, pleurer, pleurer et pleurer.

Sylvain je t'en prie, si tu m'entends, aide-moi. Maman a besoin d'aide. J'aimerais tant avoir ton e-mail là-haut pour t'écrire.

Lynda
Saint-Hubert (Québec)