Aujourd'hui même, c'est le premier anniversaire du suicide de mon fils Pascal. Il n'avait que 18 ans. Malgré le temps, il est encore difficile pour moi d'accepter la réalité que je ne le reverrai plus à ma porte, ou que je n'entendrai plus jamais sa voix au téléphone, ses rires, ses silences... Pascal s'est senti obligé de rester avec une fille qui était la mère de son fils. Cette fille ne l'aimait pas vraiment. Elle avait déjà un autre copain depuis quelque temps. Le drame, c'est lorsque cette fille l'a annoncé à Pascal, le matin du 13 mai 1998. Il était tellement peiné qu'il a hurlé et tapé du pied et probablement montré le poing. L'amie de cette fille, qui était présente, a appelé les policiers qui se trouvaient par hasard dans la rue. Aussitôt que Pascal a su que les policiers avaient été appelés, il s'est sauvé de la maison à bicyclette, en criant à cette fille que c'était de sa faute à elle.
Ce soir là, on m'annonçait que mon fils avait été trouvé dans le boisé non loin de chez lui, pendu par sa ceinture à un grand pin. Ils n'ont pas retrouvé la bicyclette à ce moment. Mon conjoint et moi nous sommes rendus deux jours plus tard dans ce même boisé. Nous avons trouvé le grand pin et j'ai trouvé la bicyclette cachée non loin de ce dernier.
Depuis ce jour, c'est le silence. Des milliers de questions surviennent encore. Aucune réponse. Sa copine, cette fille, ne nous a jamais dit la vérité sur les événements, et j'ai été gardée à l'écart des investigateurs. Des milliers de questions, aucune réponse...
Je t'aime, Pascal. Ta maman Hélène xxx
Hélène
Notre-DAme-de-la-Salette (Québec)