Bonjour ! J'ai été très surprise du petit nombre de sites qui parlent du deuil, ouvertement et franchement. Le vôtre est excellent. Simple et complet.     Car quand on vit un deuil, on a pas grand chose à dire... Moi, ça s'est passé le 1er avril 1998, c'est encore tout nouveau... Mon papa est décédé dans un accident de camion, dans la région de Thunder Bay, en Ontario. Lui et son collègue de travail ont fait un face à face avec un autre transport. Les deux corps ont été éjectés sur le coup. Plus de trace du camion. Tout était en mille morceaux sur la route. Papa a été exposé, son compagnon, non. C'est beau, deux grands ami qui rejoignent Dieu en même temps.

Pour ma part, j'attends un enfant pour la mi-octobre. Papa aurait été grand-papa pour la première fois et il était si heureux... Ça été la plus grosse pilule à avaler. Je lui avait donné mon plus beau cadeau. La vie. Ça change celle-ci, car tu ne perçois plus les choses de la même façon. Particulièrement la mort. Je me sens une personne plus accomplie maintenant, car je vis le plus imposant des sentiments de ma vie, le deuil. Je vais souvent le voir au cimetière, je me sens plus proche de lui.

Il avait 54 ans, en parfaite santé, il prenait possession d'une nouvelle propriété le jour même. Et c'est ce même jour que j'ai entendu le cœur de mon bébé pour la première fois. C'est étrange, trop étrange encore. C'est sa fête aujourd'hui, le 17 avril. Il prenait sa retraite en ce jour d'anniversaire. J'ai beaucoup de chagrin pour lui. Il était au sommet de sa vie. Je souhaite que sa nouvelle vie l'accompagne dans cette épreuve, qui est de ne plus être parmi nous. Et je lui demande de m'accompagner dans cette épreuve si lourde, si gigantesque. Papa, je t'aime.

Ta fille en or.

Mireille Leury
Aylmer (Québec)