Il m'a fallu des années avant de pouvoir écrire... Mon fils Alvin est décédé d'une fausse route le 26 mars 1999. Il est décédé de cet accident alors qu'il avait combattu comme un véritable tigre qu'il était. J'ai perdu les eaux à 4 mois de grossesse, mon fils est resté avec moi, dans mon ventre jusqu'à 6 mois, où il est né prématuré certes, mais en pleine santé.
Mon fils était un combattant, il a connu beaucoup de souffrance, l'hydrocéphalie (celle qui se stabilise, et ne nécessite aucun soin, et qui n'était dûe qu'à sa souffrance fœtale, puisque je n'avais plus du tout de liquide amniotique), une bronchiolite si violente qu'il était resté 1 mois en réa où là nous avons cru le perte, il était atteint d'une maladie génétique « ichtyose », qui n'était qu'esthétique (il pelait 24h/24), et j'en passe...
Tout ça pour vous dire qu'il est décédé de cet accident, alors qu'il avait traversé tellement de chose, mourir en buvant son biberon, qu'elle incompréhension, quel révolte, qu'elle injustice...
Aujourd'hui, tous les jours que Dieu fait, je vis avec, et pas un jour ne passe, sans que je pense à mon fils, je n'ai-je crois toujours pas fait mon deuil, et je ne crois pas que l'on puisse un jour faire le deuil de son enfant qui est mort dans ses bras, yeux dans les yeux pour un dernier au revoir !!!
Mon fils aurait eu 6 ans le 19 octobre dernier, et tous les jours je me demande comment il aurait été ???
Son odeur me manque, ses regards et ses sourires complices me manquent, c'est toujours si difficile pendant les fêtes de fin d'année...
Trois mois après le décès de notre fils Alvin, nous avons eu la chance que je tombe enceinte de sa petite sœur, qui aujourd'hui (dans quelques jours) a 5 ans. Nous ne lui avons jamais caché l'existence de son frère, et elle en parle tout naturellement. Bien entendu, nous ne sommes pas entré dans les détails de son décès, mais pour elle, il fait partie de notre vie.
Je sais que cette fin d'année sera difficile, mais nous sommes « heureux » de fêter Noël avec notre fille, et nous ne lui montrons pas notre tristesse, mais notre fils aussi est là avec nous dans notre cœur pour la vie.
Sylvia
Nandy (France)