Ma fille est maintenant un ange... et comme c'est difficile pour moi ! Vickie chérie avait sept ans quand le cancer s'est déclaré. Elle a livré bataille dans la sérénité pendant près de deux ans. Quelle sagesse ! Jamais de plaintes, jamais de « pourquoi moi », une seule parole de regret environ une semaine avant de partir. Elle m'a dit : « Maman, comme j'aurais aimé être comme les enfants de mon âge et aller à l'école ».
Elle connaissait sa destinée mais n'en parlait jamais ; je respectais son silence. Peut-être aurais-je dû aborder le sujet mais ça me faisait tellement mal. Peut-être m'aurait-elle parlé de ses peurs, de ses peines. Il est maintenant trop tard ; j'aurais peut-être dû...
C'était une petite fille qui aimait la vie, ses amis, ses professeurs, son chat, son chien et énormément ses parents. Sur tous ses dessins il y avait des cœurs et des X pour signifier des caresses. Elle nous écrivait souvent des petits mots d'amour. J'en ai même trouvé un sur un papier-mouchoir camouflé dans mon sac de cosmétiques, c'était écrit : « Je t'aime Maman, ta fille Vickie xxx ». Comme il est précieux pour moi.
Mon amour, il y a déjà près de sept mois que tu es partie ; comme tu nous manques ! À chaque jour je demande au bon Dieu de venir me chercher. Comme j'ai hâte qu'Il se décide. J'ai hâte de te serrer dans mes bras, toi, mon unique enfant, ma joie de vivre, mon petit cœur d'amour, mon ange dans le ciel. Que Dieu exauce ma prière,
Maman
Jocelyne
Labelle (Québec)