Ma grand-mère, ma mémé adorée, est partie depuis maintenant trois mois et je voulais lui rendre hommage.* * *
Oui, rendre hommage à toi qui a illuminé de ton amour et de ta gentillesse mon enfance. De cette période, je n'ai que des souvenirs de joie, de rire et de bonheur partagés avec toi.
Et puis, lorsque la maladie d'Alzheimer s'est révélée au grand jour, ton long calvaire a commencé. Malheureusement, à 8 ou 9 ans, je n'ai pas compris pourquoi tes changements de comportement n'étaient en rien ta faute et moi, dans ma jeunesse, je n'y ai répondu que par de la méchanceté. Bien des années plus tard je l'ai compris et je t'ai demandé pardon et bien sûr tu m'as pardonnée, toi qui n'avait jamais cessé de m'aimer.
Ma seule consolation aujourd'hui, c'est de savoir que nous avons pu reconstruire, dans tes dernières années, ce lien si fort qui nous unissait avant ta maladie et d'avoir pu t'accompagner jusqu'à la fin. Dans ces derniers instants, j'ai pu te redire à quel point je t'aimais, que toute ta famille t'aimait et que nous penserions toujours à toi. Et puis tu as rejoint au paradis des anges ceux qui t'attendaient déjà et depuis il n'y a plus que le chagrin et l'immense tristesse.
Face à la maladie, tu nous as montré tant de courage, maintenant le courage c'est nous qui en avons besoin pour supporter le vide qu'a créé ton absence. On dit que la vie continue, et c'est vrai, mais la mienne ne continue que pour que tu sois fière de moi.
Alors, Mémé, je te l'écris puisque je ne peux plus le dire : Je t'aime.
Odile