Maman, tu marchais le long de cette voie ferrée, et le train est passé. Le 31 juillet 1997, tu me quittais, la douleur qui t'a envahie a fini par t'emporter. Voilà cinq ans que j'apprends à vivre sans toi, et que ces questions reviennent à chaque fois que je pense à toi, pourquoi ? Est-ce que j'aurais pu éviter ce drame... Le soir même nous étions ensemble, tu m'as dit à demain chérie. Ce soir de juillet, trop lasse de lutter, tu as cédé. Et si depuis ce soir là je pleure, c'est qu'il fait froid au fond de mon cœur.
J'aimerais pouvoir tourner la page, mais je n'y arrive pas, tu es toujours présente en moi. On m'a dit que le temps efface la douleur, peut-être mais il n'efface pas le manque et l'amour. J'aurais aimé que ma mère voit grandir ses petites filles, mais comme on vous le dit tout le temps la vie continue. Oui elle continue la vie, mais sans elle.
Je t'aime maman.
Ta fille qui pense à toi.
Corinne
Sarrebourg (France)