aman, vous me manquez tellement... Quand les médecins m'ont annoncé qu'il ne vous restait plus que deux à six mois à vivre, mon univers s'est écroulé. Moi, dans ma tête, je me disais que six mois, vous seriez avec nous pour un dernier Noël. J'ai tout fait pour vous garder jusque là. Je vous ai gardée à la maison pour vous soigner et vous donner le plus possible de mon temps. On sortait, moi je portais votre oxygène sur mon épaule. Et ça nous faisait du bien à toutes les deux.
Puis en une semaine tout s'est détérioré. Vous avez demandé à voir tomber la première neige de cet hiver-là, mais il n'en a pas eu. On a passé les dernières nuits auprès de vous, à la maison. Les enfants étaient tous là près de vous. Mais ça ne faisait pas les six mois que l'on m'avait dit à l'hôpital. Vous n'avez fait que quatre mois de vie. Et puis, cette nuit du 28 novembre, vous nous avez quittés.
Maman, j'ai eu très mal cette nuit-là, j'en voulais au monde entier. Et j'ai essayé de vous rejoindre en trois tentatives de suicide, mais vous ne vouliez pas de moi tout de suite. Mais je souffre tellement maman de ce départ. Souvent, je vous demande de venir me chercher. J'ai encore mal maman, j'en souffre encore. Mon intérieur ne veux plus vivre car la douleur est trop intense. J'aimerais vous rejoindre là-haut, je serais bien avec vous comme dans le bon temps.
Maman aidez-moi, j'ai trop mal. Je vous aime maman.
Louise
Montréal (Québec)