Ma mère est décédée le 24 octobre 1998. Quelques heures après sa quatrième opération à coeur ouvert. Elle n'avait que 50 ans. Depuis, même si j'ai deux beaux enfants, je ne pense qu'à aller la retrouver. Je ne veux vraiment pas me suicider, mais je donnerais tout ce que je possède pour la voir, ne serait-ce que quelques instants. J'ai hâte de mourir pour la voir !
Ce qui est aussi difficile, c'est de voir les gens s'éloigner. Le deuil fait peur ; peu de personnes osent s'impliquer auprès des endeuillés. Pourtant, comme j'en aurais besoin ! Je me sens seule avec ma peine. Mon père n'en mène pas large et nous cause bien des soucis. C'est normal, mais cela ajoute à mon chagrin.
J'ai quelquefois l'impression que je pourrais retrouver ma mère. Que si je marchais, marchais et marchais encore, elle serait là, au bout de mon chemin. Même si je sais que ce n'est pas possible, je crois encore quelquefois qu'elle est quelque part. Et qu'elle m'attend.
Colette
Windsor (Québec)