Ma mère est partie en 7 jours aux soins palliatifs le 18 novembre 2022. Au début du mois pour moi elle était normale et allait bien, on discutait chez elle à l'extérieur, on parlait même de Noël. Je l'ai revue deux semaines plus tard et elle avait perdu 30 livres, ce fut le choc! Elle a décidé d'aller à l'urgence étant donné qu'elle ne se sentait pas bien. Jamais j'aurais imaginé qu'elle avait une grave maladie sans aucune chance de survie, mais elle mourrait déjà à ce moment-là.
Le verdict tombe, cancer généralisé ! Elle est entrée aux palliatifs le jeudi et j'avais passé un bon moment avec elle le dimanche, elle avait dit vouloir manger des sucettes glacées au bleuet que je m'apprêtais à chercher la semaine suivante pour son bonheur. Mais le mardi le docteur m'appelait en avisant que la situation avait drastiquement changé, il m’a avisé qu'elle devrait être piquée dans un coma. Lors de sa mort, après deux jours sous sédatif, j'étais là et elle est partie sereinement.
Suite à cela j'ai commencé à me sentir mal à mon tour… Douleur au bas ventre, rétention urinaire (si c'en était vraiment, je ne sais pas) et je me suis sentie mourante… Je priais Dieu exagérément et je me sentais en fin de vie, d'une maladie généralisée moi aussi ! Du moins j'y croyais. J’ai commencé à courir les services médicaux (écho, scanner, test sanguin), le docteur m'avait donné un anti dépresseur... Malheureusement le médicament n’a fait effet qu’un mois et demi plus tard. Bref j'ai vécu un gros problème psychologique et c'est avec le recul que je m'en rends compte.
Il est important de soigner un deuil avant que cela ne prenne possession de notre propre vie émotionnelle et physique. Je vais mieux maintenant et elle me manque mais je sais que nous n'avons pas le contrôle sur la mort... J'accepte un peu ce départ et cette rupture déchirante qui est la perte d'une mère. Merci.
Annie