Mon Bébé d'Amour,     Je n'ai pas trouvé d'autre moyen pour soulager ma peine que de t'écrire cette lettre ! Je ne sais pas si elle apaisera mon chagrin, mais tout vaut la peine d'être essayé !

Depuis que tu m'as quitté, le 27 février 2005, d'un cancer foudroyant, je vis une léthargie ! Je ne sais pas comment surmonter ton absence, le vide que tu me laisses, et cette douleur au fond du cœur !

J'étais certaine que l'amour qu'on avait l'un pour l'autre suffirait à combattre ta maladie ! Mais voilà, elle était encore plus forte ! Je sais que tu avais un courage exemplaire, que tu ne voulais pas que je vois ta souffrance, et moi qui en ajoutais avec mes « tu tiens le coup » ! Tu ne voulais pas que j'aborde le sujet de la mort ! Tu disais que tu n'allais pas mourir ! Mais trois semaines après, tu as demandé à être plongé dans le coma pour apaiser ta douleur ! Tu as été intubé, et en même pas 24 heures, tu étais à 100% de la machine respiratoire ! Tu étais paralysé des jambes jusqu'au tronc, tu avais des métastases partout ! Tu m'as quittée le lendemain matin 2 minutes après que j'ai appelé le service pour voir à quel stade tu étais ! Je sais que tu attendais mon dernier coup de fil !

Aujourd'hui ça fait un mois, et plus on avance dans le temps, plus la douleur me ronge comme ton cancer ! J'ai songé à venir te rejoindre, mais le courage me manque ! Je voudrais tant encore être dans tes bras, sentir ton souffle chaud dans mon cou, et entendre tes tendres « je t'aime » ! Mais je ne les entendrai plus jamais, je ne te sentirai plus jamais, et j'en souffrirai toujours ! Sache, à tout jamais, que le grand A comme amour, tu l'as emporté dans la tombe !

Tu n'avais que 40 ans, mais j'ai partagé avec toi les deux plus belles années de ma vie ! Je ne te dis pas adieu, mais au revoir, puisqu' un jour ou l'autre je serai à nouveau près de toi, on pourra continuer notre passion, et cette fois pour l'éternité !

Ta petite fleur qui t'aime du fond du cœur !

Muriel