Mon bel enfant, mon grand garçon, Le 7 mars, tu aurais eu 16 ans ! On aurait fait la fête, tous en famille. Et puis tu aurais, le lendemain ou la veille, invité tes copains comme chaque année depuis ton enfance... Ou peut-être aurais-tu fait une boum ? Mais je t'entends me dire : « Ah non, pas une boum, ça c'est nul, maman ! ».
Et je pleure comme je ris car tu n'es plus là et pourtant je me souviens de tout ton humour, tout ton amour. Et on continue de vivre nous, mais c'est bancal, pas normal !
Je pense à tous les parents qui vivent ainsi tels des suppliciés de la vie, les anniversaires de leur enfant disparu. Pourquoi nous a-t-on fait çà ? Et qui donc tire les ficelles de la vie et de la mort ? Tous les enfants sont merveilleux, des petits dieux pour les parents. Des petits soleils ! Et un soleil, c'est vrai, c'est immortel !
Mon Thomas, je ne peux pas te souhaiter bon anniversaire puisque tu n'es plus là, mais fais la fête, mon chéri, avec tous les enfants de la terre qui sont partis eux aussi. Et j'embrasse tous leurs parents qui sont restés, pauvres mortels. Ne pleurons plus, nos enfants font la fête, tout le temps la fête ! Ils ont l'éternité !
Florence
(France)