Mon enfant de lumière, te souvient-il... Ce ballon qui s'en était allé, un jour de grand vent, au loin sur la mer. Je t'avais consolé avec les mots tendres d'une maman. Tu avais cinq ans. Dix années plus-tard, un beau matin ensoleillé de septembre 2000, c'est toi qui est parti vers ces horizons bleutés qui nous sont inaccessibles. Sûr de toi, sur cette moto neuve qui était ton bonheur. Une voiture t'a fauché comme un blé tendre.
Fétus de paille, nous sommes sans toi, mon fils adoré. Ballottés au gré de notre douleur. Pourtant ta lumière nous porte, nous sauve ! Merci, petit ange merveilleux qui nous guide sur le chemin ! Merci, petit prince doré qui illumine notre passage sur terre !
N'oublie pas mon chéri tes amis qui souffrent. Je les rencontre parfois sur le lieu de ta dernière demeure ; ils t'apportent des bouquets, quelques fleurs sauvages et font des cœurs sur ta tombe près de ta photo. Ils ont le visage grave, tu sais, ils ont mal. Toi, le copain si sympa, toujours souriant. Aide-les de ta tendresse, souffle en eux un vent de bonheur pour que la vie soit espoir, à nouveau.
Florence, ta maman
(France)