Le 5 décembre dernier, Julien, mon fils de 17 ans est décédé accidentellement. Ce fut un enfant pacifique et loyal. Ses amis l'avaient surnommé le grand frère. Quand ils avaient un problème, c'était Julien qu'ils appelaient. C'était un grand négociateur, jamais il n'a réglé un conflit avec ses poings. Mon Dieu qu'on était fiers de lui et de ce qu'il était devenu.
Cela fera bientôt un an et on n'arrive pas encore à croire qu'il nous a quittés pour toujours. La vie amenait ses petits tracas mais le ciel était toujours bleu. Aujourd'hui, la vie nous semble si fragile et si injuste parfois. Pourquoi lui ? Pourquoi sa vie ? On n'a jamais trouvé de réponse sensée à cette question.
Jamais je n'oublierai ce dernier vendredi soir. On avait discuté de son cours de psychologie, de sa soirée qui l'attendait. Pendant qu'il attendait son copain, je me suis assise près de lui. Je lui ai dit combien je l'aimais, comment spécial il était et combien ses amis l'aimaient. Je ne savais pas encore que je vivais mes dernières minutes avec lui. Et j'en remercie le ciel d'avoir eu ces paroles pour lui.
De cette soirée, il ne revint jamais. Il perdit la vie chez son meilleur ami. Il avait fait une chute pendant la nuit. On l'a découvert au petit matin, gisant au pied de l'escalier. Ce sont les policiers qui nous ont appris l'atroce nouvelle. Ce jour restera le jour le plus noir de toute ma vie.
« Julien, où que tu sois nous pensons toujours à toi et la vie me semble bien longue parfois avant que j'aille te retrouver. Je t'aime.
Mom »
Chantal
Hull (Québec)