Le 23 novembre 1999, mon frère est décédé à l'âge de 38 ans d'un infarctus. Rien ne nous présageait ce malheur à l'exception de quelques problèmes de haute tension artérielle.
Dès l'annonce de son décès, mon corps à commencé à manifester des troubles physiques : crispation gastrique de l'estomac et fortes palpitations cardiaques. Les symptômes ne sont jamais disparus depuis. Le problème est que je fonctionne normalement alors qu'à l'habitude, je pleure très facilement. Mais depuis son décès, je n'ai pleuré qu'une ou deux fois. Aucune émotion ne réussit à sortir. Je crois que mon esprit s'est refermé et me protège d'une douleur trop grande.
Voyez-vous, je n'en suis pas à mon premier deuil. J'ai perdu mon premier ami de coeur à l'âge de 18 ans, mes grands-parents maternels, la grand-mère de mon conjoint, en plus de ne pouvoir avoir d'enfant dû à un problème de fertilité de mon conjoint. C'est comme si mon cerveau s'est dit : « Ça va faire, n'en ajoutez plus, la cour est pleine ». Mon problème avec tout cela est que je ne sais plus que faire, j'ai consulté une psychologue qui me croit dépressive, je prends des anti-dépresseurs, mais rien ne semble venir à bout de toute cette douleur.
Jusqu'à présent, je me sens incapable d'aller voir mon frère où sont déposées ses cendres, car la seule pensée d'y aller me donne mal au ventre et les palpitations reprennent. Que faire, m'obliger à faire face à la situation et qui sait les émotions profondément cachées vont ressortir d'un coup, ou attendre de me sentir mieux. J'apprécierais beaucoup recevoir quelques conseils. Merci à l'avance.
Margot
St-Basile-le-Grand (Québec)