J'ai perdu mon papa, brutalement, d'un arrêt cardiaque le 21 janvier 2020 à 4 h du matin. Il n'avait que 64 ans et moi 29 ans. Il était en bonne santé, avec quelques désagréments de son âge mais il allait bien et était suivi par un médecin régulièrement.
La dernière fois que je l'ai vu, c'était pour le Jour de l'An. Mon monde s'est arrêté. Mon cerveau s'est mis à « off » depuis cette date-là. Ma vie s'est partagée en deux : avant le 21 et après 21. Depuis, au travail je ne me souviens pas de ce qui a pu être dit avant cette date, comme un « reset » de mon cerveau.
La douleur est affreuse, c'est si dur d'avancer sans ses conseils précieux. Je vois ma mère ne pas arriver à s'en remettre, j'ai peur qu'avec la solitude et la perte de son mari (40 ans de mariage), elle ne le supporte pas et qu'elle nous quitte aussi comme beaucoup de « vieux » couples malheureusement. Ne rien pouvoir faire pour l'aider hormis ma présence c'est très dur.
Audrey
(France)
Commentaires (2)
Bonjour Audrey, j'ai perdu mon papa il y a deux mois dans les mêmes circonstances (même âge, même cause, à 6 heures du matin). Mes parents étaient ensemble depuis 45 ans. Pour moi le monde s'est arrêté le 17... J'essaie d'être le meilleur support possible pour ma maman mais c'est tellement dur. Bon courage à vous et votre famille.
Bonjour Audrey, tout d'abord toutes mes sympathies. J'ai perdu ma mère il y a quelques jours d'un cancer terminal. Non seulement je dois faire le deuil de la personne dont j'étais le plus près et que j'aimais le plus au monde, mais je dois aussi guérir de la période qui a précédé son décès qui a été exceptionnellement négative et difficile, incluant pour le personnel soignant qui était très triste d'avoir vu la fin de ma mère se passer de façon aussi difficile et exténuante pour nous et aussi pour son corps car j'ignore si elle était conscience de ce qu'il se passait. J'espère de tout cœur que ce n'était pas le cas. Ce fut un réel traumatisme pour ma sœur et moi qui avons été à son chevet, une période où nous avions littéralement l'impression d'être en enfer et d'y brûler. Je réalise qu'il est important d'aller chercher toute l'aide qu'on peut pour pouvoir s'en remettre. Ça me fait aussi réfléchir au fait que je préparerai un testament biologique demandant l'aide médicale à mourir, afin de ne pas faire vivre à mes proches la longue et pénible dégradation du corps. Je vous souhaite bon courage à vous et votre famille. xxx
IsabelleAnne Belanger, 4 mai 2020