Il y a un an tu mourrais... seul chez toi dans ton studio, télé en marche et fenêtre ouverte. Il faisait si chaud ce jour-là, comme 32 ans plus tôt où je te mettais au monde. Tes voisins et amis, disais-tu, auraient dû s'en apercevoir! Mais non, personne n'a rien dit.
Sans réponse à mes nombreux appels, j'ai envoyé les pompiers qui t'ont aussitôt enfermé dans une boîte en zinc scellée, ce qui m'a empechée de te revoir et de respecter ton souhait d'être incinéré.
Depuis, je suis là avec mes questions, mes larmes et mes moments de vide immense. Pour l'état civil, tu es mort le 23, mais pour moi c'est le 15 juin que tu es parti, jour de la Fête des Pères, jour très difficile pour toi.
Mais au-delà de la vie, mes bras te resteront toujours ouverts. Là où tu te trouves, je sens bien que tu le sais.
Annick