Noël est passé, sans toi. Tu nous as beaucoup manqué, énormément. Ton père et moi avons beaucoup pleuré sans rien montrer à personne... on s'est absentés de temps en temps. Comme je vous avais toujours dit, si un jour il manque quelqu'un, continuez à vous réunir. Je ne pensais pas que ce serait toi, mon fils. Ce n'est pas dans l'ordre des choses de la vie. Ce sont aux parents de partir avant les enfants.
J'ai démonté le sapin hier en pensant aux années où vous étiez à la maison. Tu me disais : « Je monte les décos au grenier et je te les descendrai l'année prochaine. » Tu aimais cette fête de Noël, tu arrivais souvent le premier à la maison pour découvrir vos cadeaux. Tu aimais donner et tu aimais recevoir, comme je te l'ai appris. Tu donnais beaucoup. Ta voix, ta bonne humeur et ta mauvaise humeur, tout nous manque. C'est écrit que tu es juste de l'autre côté du chemin, mais on ne te voit pas, on ne t'entend pas. Alors pourquoi ?
Je regarde souvent derrière moi, dans le passé, car je sais que je ne peux pas te trouver dans l'avenir. Je ne veux pas savoir ce qui va se passer demain, pas entendre parler de l'avenir, mais du passé. Oui, parlez-moi du passé, parlez-moi de toi. C'est dur de penser que je ne pourrai jamais te revoir, non c'est trop dur. Il faut vivre que l'instant présent.
Combien de jours depuis que tu es parti je t'écris pour te dire que je t'aime et que tu me manques. Tous ces mots que tu ne m'as pas laissé le temps de te dire. On n'a pas eu assez de temps. Le temps qui s'est arrêté il y a 198 jours.
Je t'embrasse mon trésor, je ne t'oublierai jamais.
Ta maman qui aurait dû te garder toujours près d'elle.
Mamieno
(France)