J'ai perdu mon seul et unique frère, il avait 47 ans, son AVC lui a été fatal.
Je vis à l'étranger depuis 3 ans, et cela faisait 3 ans que je ne l'avais pas revu en chair et en os. Nous avons toujours été comme chien et chat étant petits, nous n'avions pas d'affinités et nous n'avons jamais été très proches. En devenant adultes, nos querelles d'enfance ont laissé place à beaucoup de respect. Nos relations étaient apaisées.
J'ai pris pour acquis que mon frère serait toujours là, d'ailleurs je ne ressentais pas vraiment un manque depuis mon départ... et pourtant quand j'ai appris son décès, le monde s'est écroulé, une partie de moi s'est arrachée... un tsunami d'émotions m'a traversée, mal être, culpabilité, désespoir... pourquoi n'ai-je jamais essayé d'être proche de lui, même si c'était une personne très réservée et introvertie, un solitaire... mais quand même, j'aurais dû essayer. Aujourd'hui c'est trop tard, j'ai beau me pincer, il est vraiment parti. Je n'ai pas pu rejoindre ma famille, ni assister à ses funérailles. Mais j'ai redécouvert cet homme, pour qui la ville entière s'est déplacée pour lui faire le dernier adieu. Nous qui pensions qu'il ne parlait à personne, il en connaissait du monde, des gens qu'il a toujours aidé, à qui il a rendu des services, avec qui il a été bon et j'en passe, des gens qui n'ont eu que des paroles magnifiques. Malgré la douleur de sa perte, je suis heureuse de le savoir parmi ceux qui seront au paradis inch allah.
Je t'aime mon frère, tu le manques terriblement, je ne t'oublierai jamais !
Ciceronia