Bonjour à tous et à toutes, je me permets aujourd'hui d'écrire ce que j' ai vécu le 24 décembre 2002 afin de vous apporter l'espoir que la mort est un passage, mais que nos chers disparus pour nous sont dans la lumière ailleurs. Je vous rappelle brièvement que ma fille Marie est décédée au manège par un coup de sabot dans la tête le 20 juin 2002.
Voici mon histoire : Le 24 décembre 2002, ma voisine Brigitte demande à me voir 10 minutes mais sans que l'on soit dérangées. Elle m'apporte le dessin d'une jeune fille avec quelques mots écrits en anglais à côté.
Voici : début juillet 2002, dans un petit village en Angleterre, une femme prénommée Sylvie (je m'appelle Sylvie) se trouve à l'église. Là, elle a une apparition d'une jeune fille qui lui explique qu'elle est morte depuis peu de temps et qu'elle voudrait qu'on retrouve ses parents pour les rassurer, leur dire qu'elle est heureuse et qu'elle les aime très fort. Cette femme entend encore d'autres choses qu'elle note. Surprise, elle décide de dessiner le portrait de cette jeune fille qui lui est apparue.
En Angleterre, après le service religieux, des médiums proposent leur aide pour écouter la voix du Seigneur ou des disparus des familles. C'est assez normal chez eux de faire appel à des médiums qui gratuitement font des petites canalisations pour les uns et les autres à la sortie de la messe.
Donc, après la messe, cette femme Sylvie va voir le couple âgé, qui sont médiums et de passage dans ce village et elle leur remet ce dessin, elle sent qu'elle doit leur donner ce dessin mais elle ne sait pas pourquoi. Ce couple très âgé prend ce dessin mais ne connaît personne à qui le remettre mais ils le prennent quand même.
Quelques jours plus tard, ce couple appelle leur fils qui habite la Belgique pour prendre des nouvelles de la famille et leur fils leur raconte notre histoire, parce que c'est notre voisin... Quand il parle de manège, il relit sur le dessin :
« I love horses » (j'aime les chevaux) et se demande si cette jeune fille ne serait pas notre Marie...
Arrivant en Belgique pour visiter la famille, ils apportent le dessin mais n'osent pas nous approcher, ils ne savent pas comment nous allons réagir... Ce dessin reste donc chez mes voisins du mois de septembre à début décembre.
Début décembre, n'osant toujours pas venir, mes voisins donnent ce dessin à mon autre voisine Brigitte avec laquelle je m'entends très bien. Elle non plus ne sait pas comment m'aborder, ce dessin ne ressemblant pas vraiment à Marie.
Entre temps, je suis occupée à faire un livre sur la vie de ma fille et je me rends compte que j'ai des photos de Pâques aux sports d'hiver qui me manquent. Je téléphone à une amie de ma fille Charlotte et elle me dit qu'elle a encore deux appareils jetables pleins de photos de nos vacances qu'elle n' a pas eu le courage de développer. Aussitôt dit, aussitôt fait, nous découvrons une photo magnifique de Marie sautant de joie, les bras ouverts.
Pour la fin de l'année, j'imprime mes vœux en mettant cette photo de Marie en première page, mais en faisant une composition autour d'elle avec des roses (on m'avait offert un rosier à sa mort qui avait fleuri, j'en avais fait une photo que je voulais associer à Marie). Sur la deuxième page, j'avais mis une photo de nous 4 qui avait été prise pendant les vacances au mois d'août. La carte de Noël étant faite, je la glisse dans la boîte aux lettres de Brigitte, ma voisine, et là, stupéfaction pour elle, Marie et le dessin sont les mêmes... :
- la jeune fille sur le dessin a la même couleur de cheveux que Marie sur la photo
- la jeune fille sur le dessin a sa ligne et sa couette de cheveux comme Marie sur la photo
- elle a un halo rose autour de la tête sur le dessin, tandis que Marie a des roses autour d'elle sur la photo
- elle porte un t-shirt bleu clair sur le dessin, Marie porte un anorak bleu clair sur la photo
- les mots inscrits à côté du dessin sont :
« Avril et août » : la photo de Marie a été prise en avril et la nôtre en août
« Nom probable : Myriam » : c' est le nom de Marie dans la bible
« Autre nom : Myrabel » : prononcé en anglais, on dirait Méribel, lieu où la photo de Marie a été prise
« 39 » : c'était mon âge
« catholic links » : nous sommes catholiques alors que la dessinatrice est protestante.
En voyant cette ressemblance extraordinaire, ma voisine est venue me voir sur-le-champ... Quel cadeau de Noël...
Voilà, je vous laisse digérer cette expérience extraordinaire qui m'aide tous les jours à me dire :
Que quelque chose existe bien après la mort, même si c'est invisible à nos yeux.
Sylvie
Bruxelles (Belgique)