Mon concubin avait disparu mi-juin 2020, sans aucun signe qui montrait qu'il en avait marre de la vie. Après diverses recherches via la police et Facebook, son corps a été retrouvé en bas d'une falaise de 40 mètres de haut... conclusion de l'autopsie : « suicide avéré ».
Il nous a laissés, moi et ses deux enfants, dans l'incompréhension totale car le jour où il est parti faire sa marche quotidienne il m'a dit « à tout à l'heure » et moi je lui avais répondu « à tout à l'heure mon amour ». Il n'est jamais revenu à la maison.
J'ai été confrontée à sa famille qui n'a pas respecté ses dernières volontés, à savoir incinération et dispersion des cendres, prétextant que je n'étais rien à leur yeux alors que je suis la mère de leurs deux petits-enfants. Je n'aurai aucun soutien de la part de mes beaux-parents ni de mes belles-sœurs, j'ai perdu mes parents.
La perte de mon compagnon est extrêmement dure à vivre, je me sens coupable de ne pas avoir vu sa détresse. Sa présence, sa voix ses sourires me manquent, je me sens vraiment seule. Aidez-moi je vous en prie...
Diana
(France)
Bonsoir,
Christine, 12 novembre 2020Je m'appelle Christine, votre appel à l'aide me touche et fait écho. Mon mari s'est laissé mourir, il a été retrouvé le 23 juillet, et tout comme vous j'ai été rejetée par sa famille, je n'ai pu assister aux obsèques, et j'ai même eu du mal à savoir le jour et l'heure.
Je suis également très seule avec cette horrible souffrance. Je n'écris pas cela pour parler de moi, mais parce que je vous comprends, et je sais ce que c'est que de demander de l'aide... en vain. Plus personne... Je vous comprends, oh oui, et je suis de tout cœur avec vous. Les souffrances rapprochent les gens, en tout cas elles permettent de mieux comprendre son prochain. Pardonnez-moi si ce message paraît un peu confus, j'ai également perdu mon père en octobre 2019. Mon mari était tout pour moi, 27 ans d'amour. Je ne peux vous aider qu'en vous disant que je partage et comprends votre douleur.
Bien à vous.